Aujourd’hui, ces deux concepts sont réunis sous le vocable unique de « logements publics » par le nouveau Code wallon du logement, donc intégrés avec la volonté d’accroître l’offre de logements à l’initiative du secteur public, seul ou en partenariat. Cette volonté s’inscrit aussi dans les lignes directrices du Plan de cohésion sociale, qui incite tous les acteurs locaux à œuvrer à l’accès de tous aux droits sociaux, dont le droit au logement.
Au niveau local, le Plan d’ancrage communal du logement est l’outil conçu pour engager les autorités communales avec les sociétés de logement de services publics (SLSP) dans une action de développement du logement public par une programmation par tranche pluriannuelle. Le premier plan couvrait les années 2007/08. L’approbation des plans 2014/16 est en cours.
Entre les deux, des chiffres officiels sont disponibles et permettent de mieux cerner l’enjeu et le défi à rencontrer. Les chiffres de 2013, déjà publiés sur le site, ont été communiqués par le Cabinet du Ministre wallon du logement et sont arrêtés au 1er septembre 2013. Les chiffres 2009 ont été publiés sur le site de la Wallonie/DGATLP (Direction générale de l’aménagement du territoire/logement public) et sont arrêtés au 25 février 2009. L’inventaire complet pour toutes les communes de Wallonie est consultable en cliquant « LP Wall Inventaire 2009 ».
Et dans notre Jeune Province ?
Les chiffres par commune sont exprimés en pourcentage de logements publics par rapport au nombre de ménages de l’entité. Il est vrai que peu de communes sont outillées pour tenir un cadastre précis et actualisé en permanence du bâti destiné au logement : c’est un travail lourd qui nécessite d’être tenu au courant de tous les projets privés, de leur délai de réalisation de la conception à l’occupation effective. Ces estimations donnent cependant un apperçu suffisant sur l’évolution : celle-ci montre que l’offre de logements publics ne suit pas l’accroissement du nombre total de logements mis sur le marché, qu’ils soient le fait d’un habitant à titre personnel ou d’une immobilière à titre marchand.
En effet de 2009 à 2013, Ottignies LLN descend en dessous de la barre de la norme wallonne des 10% et Rixensart en dessous des 5%. Dans ce « top des 7/8 communes », seule Rebecq augmente légèrement. L’évolution à Tubize demande des précisions dont le RDBL ne dispose pas en ce moment, tant la baisse est importante.
Pour toutes les autres entités à l’exception de Waterloo (baisse de plus d’1%), les variations sont faibles. Mais 15 communes sont en diminution pour 12 en progression. Par rapport à ces dernières, voit-on un début d’effet positif de la logique des plans d’ancrage communal du logement… ou des risques de pénalité en cas de non investissement pour tendre vers les 10% ?
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