Semaine d’actions pour le droit au logement en Wallonie !

Du 30 mars au 7 avril, une semaine d’actions pour le droit au logement se déroulera partout en Europe pour répondre à l’appel de la European Action Coalition for the Right to Housing and to the City 🤝

Habiter dans un logement décent, c’est une base nécessaire pour se construire une vie stable. Aujourd’hui en Belgique, nous sommes de plus en plus à faire face à des loyers excessifs et des charges exorbitantes, des logements insalubres, des pratiques illégales et discriminantes de la part des propriétaires, une justice de paix inaccessible, une administration parfois incompréhensible. Nous avons de plus en plus de difficultés à trouver un logement et avoir la sécurité de pouvoir y rester. Il ne s’agit pas d’un problème individuel : la crise du logement nous concerne tous·tes.

Nous appelons donc à l’organisation d’un mouvement collectif pour le droit au logement en Belgique ! Du 30 mars au 7 avril, nous descendrons dans les rues pour faire entendre notre voix. À Charleroi le samedi 30 mars, à Bruxelles le dimanche 31 mars, à Namur et Liège le samedi 6 avril, et à Anvers le dimanche 7 avril des citoyen·nes se mobiliseront pour réclamer un droit à un logement décent pour tous et toutes.

Cette année des mobilisations sont organisées dans plusieurs villes belges

À Charleroi le 30 mars de 11 à 14h sur la Place Verte

À Bruxelles le 31 mars

À Liège le 6 avril à 14h à l’Hotel de ville

À Namur le 6 avril, à 14h Square Léopold

En plus de ces mobilisations, différents évènements sont organisés partout sur le territoire wallon

Le vendredi 15 mars à la maison des associations de Tournai : Locataires de tous les pays, unissez-vous ! Conférence collective sur le logement.
Le samedi 16 mars à Liège : Marche du vide à 14h, place du vingt août.
Le mardi 2 avril à Namur : Soirée/Débat politique – « Habiter en Wallonie : une impasse? » au Delta à partir de 18h30.

Pour le droit à un logement décent pour toustes, organisons nous ! ✊️

Lutter contre l’inoccupation – Synthèse de la matinée d’information

Le droit de propriété et le droit au logement sont reconnus par la Constitution, mais le premier ne peut nuire au second, et laisser son logement vide sans justification est désormais une infraction. En maillage avec le Rassemblement Wallon pour le Droit à l’Habitat (RWDH), l’asbl Habitat & Participation et Présence & Actions Culturelles Brabant wallon (PAC-BW), le Réseau Brabançon pour le Droit au Logement (RBDL) souhaite informer les associations sur ce nouvel outil juridique qui permet de lutter contre l’inoccupation des logements. Le 3 juin 2022, une matinée d’échange et de formation sur ce dispositif était organisée à Louvain-la-Neuve.

Retrouvez, ici ➡️ LA SYNTHÈSE DE CETTE MATINÉE D’INFORMATION ⬅️ qui a été transmise le 30 novembre dernier au cabinet de Christophe Collignon, ministre wallon du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville.

 

INTERVENANT·ES

 

Tout a commencé en mai 2021…

Merci Arnaud pour cette carte mentale!

Le chantier visant à mettre en avant cet outil juridique de lutte contre les logements vides a démarré en mai 2021 à travers l’appel d’un collectif d’habitant·es qui souhaitait être soutenu dans l’occupation d’un logement vide. Ce logement inoccupé depuis dix ans, laissé à l’abandon par son propriétaire, tendait à se dégrader. Dans ce cadre, le RBDL, le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté (RWLP), le RWDH et l’asbl Habitat & Participation ont décidé de se pencher concrètement sur l’action en cessation consacrée par le Code wallon de l’Habitation durable.

Contexte juridique et politique

En ce début d’année 2022, le Gouvernement wallon a sorti son plan de lutte contre les logements inoccupés. Il repose sur deux nouvelles mesures, complétant l’arsenal existant (taxes communales, amendes administratives, prise en gestion volontaire, etc.), reprises dans un arrêté qui entrera en vigueur le 1er septembre 2022 :

  • Simplification du processus d’identification des logements vides par la détermination de seuils de consommation (électricité et eau) en dessous desquels l’inoccupation est présumée d’office ;
  • Ouverture de la possibilité d’agir en justice pour faire cesser l’inoccupation (action en cessation) à des associations agréées.

L’enjeu est à la fois politique et éthique. À l’heure où un grand nombre de ménages wallons ont des difficultés à se loger, il est primordial de doter les pouvoirs locaux d’outils juridiques leur permettant d’inciter les propriétaires dont les logements restent inoccupés à les remettre sur le marché. La propriété privée ne peut nuire au droit logement par le phénomène de l’inoccupation, et laisser son logement vide sans justification est désormais une infraction.

Procédure d’identification des logements vides

Les gestionnaires de réseau de distribution seront habilités à communiquer aux pouvoirs locaux les consommations de certains logements soupçonnés d’être inoccupés. Ces informations pourront ensuite être reliées aux registres de la population. Il s’agit de la première étape avant d’entamer des démarches administratives et/ou judiciaires.

Des associations agréées

Pour être en mesure de faire jouer sa capacité d’action en cessation, c’est-à-dire de demander au tribunal de prendre toutes les mesures utiles afin de faire cesser une inoccupation qui ne peut être justifiée, l’association qui lutte pour le droit au logement devra être agréée. Si l’association remplit les conditions reprises dans l’arrêté du Gouvernement wallon du 19 janvier 2022, l’agrément sera accordé pour une durée de cinq ans.

 

La loi du léger est en ligne!

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 20 JUIN 2024

Nouvelle obligation d’un permis d’urbanisme à durée déterminée pour les habitations légères mobiles (roulotte, tiny house, caravane…)

Positiver encore quelques secondes…

Le 20 juin 2024, cela fera un an que le documentaire La loi du léger, histoire populaire d’un décret était présenté dans le Foyer populaire du Centre culturel du Brabant wallon. Depuis, 35 projections ont rassemblé près de 1 400 personnes. Toutes ces projections étaient des moments conviviaux et politiques visant à conscientiser les spectateurs et spectatrices sur le pouvoir d’une telle mobilisation pour faire reconnaitre l’habitat léger. Que ces projections aient eu lieu en Belgique ou en France, dans des cinémas, des centres culturels, des écoles sociales, ou encore dans des salons, voire des jardins, chaque occasion était le moment de mener le débat bien au-delà de l’objet commercialisable et commercialisé que sont devenues les habitations légères.

Réalisé par TDM – Télévision du Monde asbl, ce documentaire célèbre un processus d’intelligence collective et d’éducation permanente qui a contribué à la production d’un cadre législatif pour l’habitation légère, par et pour ses habitant·es. Désormais, le Code wallon de l’Habitat Durable intègre la définition « d’habitation légère. Toutefois, si le film retrace une trajectoire idyllique et idéalisée d’un alignement de planètes unique, le processus semble aussi avoir été un ovni dans l’histoire de la rédaction des cadres législatifs conventionnels. En effet, la loi fut réalisée par toutes les personnes concernées : habitant·es, juristes, fonctionnaires, associations, politiques, etc.

Retour à la normale!

Nous profitons donc de la libération du documentaire ce jeudi 20 juin à 9 heures pour attirer l’attention sur un décret qui est passé sous les radars. Ce décret du 13 décembre 2023, modifiant le Code du Développement territorial, précise que la durée du permis d’urbanisme est limitée pour l’utilisation habituelle d’un terrain pour le placement d’installations mobiles, y compris les habitations légères (mobiles).

Ce décret était proposé par le Ministre de l’Aménagement du territoire  et a été adopté par le Parlement wallon. Si la Loi du léger a été écrite en intelligence collective par les parties intéressées, ce dernier décret vient rappeler que c’était une exception, voire une anomalie dans le dispositif législatif.

La seule avancée positive est qu’il consacre l’habitation légère dans la partie décrétale du Code du développement territorial. En effet, jusqu’au 1er avril 2024, date de la mise en application dudit décret, l’habitation légère n’apparaissait que dans la partie règlementaire, en lui permettant un permis sans architecte dans certaines conditions.

Premier écueil

Nous tenions à préciser qu’aucune consultation des acteurs et actrices de terrain n’a été sollicitée et que cette imposition ne relève sans doute que de constats provenant de pouvoirs locaux inquiets quant à une arrivée plus franche de ces modes d’habitat.

Deuxième écueil

Si cette modification semble rassurer certains pouvoirs locaux, elle crée de facto une forme d’incertitude, voire d’insécurité, chez les habitant·es qui auraient choisi une continuité dans le temps, surtout si elles devaient acheter un terrain pour y vivre. En effet, le caractère mobile des roulottes et autres habitations légères faciles à déplacer n’implique pas automatiquement de multiples mouvements. Parfois, l’habitation légère ne fait qu’un seul trajet entre l’atelier qui permet des facilités pour sa fabrication et le lieu de vie .

Nous trouvons que le caractère fini ou infini aurait dû être négociable et propositionnel, alors qu’il prend un caractère   !

Concrètement, pourquoi cela aura des implications ?

À la lecture de ce nouveau décret, on pourrait se dire que cela donne un réelle présence et renforce l’apparition de l’habitat léger. Ce n’est pas faux… en fonction du point de vue depuis lequel on regarde ! Mais les effets ne tardent pas à se faire sentir. En effet, comment investir un terrain financièrement dans l’aménagement de voiries, des nécessités liées aux services de sécurité, des impétrants et, surtout, des systèmes conventionnels d’épuration d’eau, quand le permis est limité dans le temps ? Comment se projeter dans l’avenir et ne pas subir les affres des discontinuités potentielles liées à la délivrance de permis ? N’est-ce pas une épée de Damoclès rendue encore plus tranchante par la dépendance aux pouvoirs publics et aux aléas des changements politiques ?

Ce permis à durée limitée pour certains types d’habitation légère ne va pas aider à reconnaitre l’Habitation légère comme une solution valable et viable à la crise du logement. Il crée une forme d’insécurité pour les futur·es habitant·es de ces installations mobiles qui devront renouveler leur permis alors qu’iels auront acheté leur terrain, aménagé les arrivées d’eau et d’électricité et organisé l’épuration des eaux, obligations difficiles à régler dans une perspective de court terme.

Pour nous, il faut interpréter les éléments du décret du 13 décembre 2023 comme suit :

  • Ce sont uniquement les habitations légères mobiles qui peuvent faire l’objet d’un permis à durée limitée.
  • Les communes peuvent octroyer des permis non limité dans la durée si l’habitation légère mobile est destinée à rester en place.
  • Pour la construction ou l’installation d’habitations légères utilisée de manière non mobile, le permis d’urbanisme demeure à durée illimitée (une HL mobile utilisée de manière non mobile devrait pouvoir obtenir un permis à durée illimitée).

Nous regrettons :

  • Le manque de concertation avec les représentants du secteur du logement et de l’habitation légère, en particulier le collectif HaLé !
  • La difficulté à reconnaître l’Habitation légère comme une solution valable et viable à la crise du logement.
  • La création d’une forme d’insécurité pour les futur·es habitant·es d’installations mobiles

Nous rappelons que nous restons des interlocuteurs en contact direct avec le terrain pour envisager les suites.

Signataires

Réseau brabançon pour le droit au logement (RBDL), Rassemblement wallon pour le droit à l’habitat (RWDH), Habitat & Participation asbl, Collectif HaLé !, Centre de médiation pour les gens du voyage et MOCbw.

Contact presse

info@rbdl.be – 010 62 10 39 – Vincent Wattiez

Le Groupe de Réflexion et d’Actions sur la Propriété et l’Habitat (GRAPH)

Habiter sans être propriétaire ni locataire… utopie ou « tierce voie » dans un marché immobilier de plus en plus défavorable aux personnes disposant de revenus modestes ?
Parce que nous pensons que l’habitat devrait être accessible, abordable, qu’il soit individuel ou groupé et mutualisé, auto-géré par celles et ceux qui l’occupent, et aussi soustrait aux mécanismes spéculatifs du marché.
Un groupe s’est créé autour de la proposition : « Habiter Sans » et s’appelle le Groupe de Réflexions et d’Actions sur la Propriété et l’Habitat, le Graph.
Ce groupe est composé de personnes concernées individuellement ou liées au collectif Halé, ainsi que des travaileur·euses d’Habitat et Participation, du Centre Culturel du Brabant Wallon, du Ciep Brabant wallon, de l’asbl Financité, du Parc naturel Coeur de Condroz et du GAL Pays des Condruses autour d’une proposition du Réseau Brabançon pour le Droit au Logement.
Nous réfléchissons aux questions/approches suivantes : 
  • Les enjeux de la propriété privées et son usage
  • La suppression de toutes formes de spéculation immobilière
  • La soustraction des logements des marchés immobiliers
  • L’organisation de transferts des solidarités
  • La pratique de l’autogestion comme fondement politique et mode d’organisation
Son mode de fonctionnement en auto-gestion se fait par la collectivisation des enjeux et des décisions.
Composé de plusieurs cercles, les participant.es s’investissent en fonction de leurs moyens et de leur temps
Le premier cercle se réunit mensuellement, tandis qu’un deuxième cercle interagit, spontanément ou à la demande, de manière plus ponctuelle.
Notre groupe s’inspire d’initiatives similaires, notamment celles du « MietsHäuser Syndikat » en Allemagne, du CLIP (réseau de lieux en propriété d’usage) et de la foncière « Antidote«  en France, afin de participer à la création et au développement d’une telle structure en Belgique francophone
Pour arriver à ces objectifs, nous voulons provoquer des rencontres, questionner, nous former et former, partager avec l’aide et le soutien d’expert·es des processus juridico-technico-financiers. 
Si la question vous intéresse, écrivez-nous à info [@] rbdl.be

LA CARTE DU VIDE | Un outil pédagogique pour organiser une Marche du vide

En mai 2021, une série d’associations, de collectifs et de réseaux  se sont mobilisés autour d’un groupe d’habitant·es luttant contre l’inoccupation d’un logement qui se dégradait depuis dix ans. Un an plus tard, elles ont décidé de se pencher concrètement sur la lutte contre l’inoccupation et de travailler en maillage. De là sont nées les Marches du vide. La Carte du vide est le mode d’emploi pour organiser ces marches, qu’il s’agisse d’interpeller des responsables communaux, de retracer l’histoire sociale d’un quartier ou encore de découvrir des expériences d’occupations, conventionnées ou non. L’originalité du projet est de partir du local pour agir sur le régional, chaque niveau devant être pensé pour renforcer l’autre.

 

 


Un travail en maillage

Avec RWDH, RBDL, Habitat & Participation, Laïcité Bw, DAL Tournai, Solidarités nouvelles, PAC Bw, RAPeL, Équipes Populaires bw, JOC, CRI BW, CIEP Bw, Centre culturel du Brabant wallon.

Retour sur des Marches du vide organisées précédemment

17.04.2024 : À Nivelles, organisée par le CRI bw, en collaboration avec le Réseau Brabançon du Droit au Logement (RBDL) et l’ASBL Habitat et Participation.
16.03.2024 : Dans l’hypercentre liégeois, organisée par le CIEP, le CPCR, le DAL, la JOC, le RWDH et Solidarités Nouvelles.
25.10.2023 : À Wavre, organisée par Laïcité Brabant wallon, le Réseau Brabançon du Droit au Logement (RBDL) et l’ASBL Habitat et Participation.
12.09.2023 : Première Marche du vide expérimentale à Ottignies.

Envie d’organiser une marche du vide ?

Téléchargez, ici la Carte du vide


Près d’un an après la toute première Marche du vide expérimentale organisée à Ottignies, le Réseau brabançon pour le droit au logement (RBDL) et le Rassemblement wallon pour le droit à l’habitat (RWDH) invitaient la presse à refaire le même parcours pour découvrir un nouvel outil : la Carte du vide. L’occasion d’attirer l’attention des journalistes sur une réalité complexe et sensible qui nécessite des engagements politiques courageux.

Revue de presse

Première marche du vide à Nivelles… bien remplie

 

Mercredi 17 avril, le CRI bw en collaboration avec le Réseau Brabançon du Droit au Logement (RBDL) et l’ASBL Habitat et Participation ont invité des citoyens engagés pour la question du droit au logement. Cette marche du vide était organisée dans le cadre d’une campagne régionale menée par le Rassemblement Wallon pour le Droit à l’Habitat (RWDH) contre l’inoccupation des logements.

Une vingtaine de personnes ont répondu à l’appel : des membres d’associations locales, mais également des élus communaux, dont le bourgmestre, deux échevins et deux conseillères communales.

Profitant d’une petite accalmie entre deux averses, nous avons parcouru un peu plus de deux kilomètres et nous avons pu nous rentre compte de la diversité des bâtiments… En effet, sur ce petit trajet, nous retrouvons des logements, des commerces, mais surtout des bâtiments vides et désaffectés.

Durant cette courte promenade, nous avons remarqué un nombre important d’immeubles vides qui nous semblaient abandonnés ! Clara Adler, juriste chez Habitat et Participation, nous a apporté son éclairage sur les différents outils juridiques que les communes, mais également les associations agréées ont à leur disposition pour lutter contre l’inoccupation de certains logements.

Avec beaucoup de convivialité et de respect, le groupe a échangé et partagé des expériences de précarité et de sans chez soi. Les Nivellois hospitaliers ont attiré l’attention sur le fait que lorsqu’on est étranger ou d’origine étrangère, la difficulté de trouver un logement à un prix abordable se double de la problématique liée à la discrimination.

Alors que tant d’immeubles sont vides, comment accepter que tant de personnes sont en manque de logements ! Mais nous ne sommes pas complètement impuissants face à cette situation…

La marche du vide à Nivelles est maillon parmi d’autres marches qui ont été organisées dans toute la Wallonie ou le seront prochainement. Sensibiliser à la question de l’inoccupation, mobiliser les citoyen·nes afin de faire bouger les législations, voilà quelques objectifs de ces marches. Partir du local pour agir sur le régional, partir des réalités du terrain pour repenser le droit à la propriété sans que celui-ci ne nuise au droit au logement.

Pour suivre toutes ces marches, rendez-vous dans la catégorie logements vides de ce site.

Une première marche du vide dans l’hypercentre liégeois

La mobilisation des citoyen·nes engagé·es pour le droit au logement percole à Liège ! Une démarche menée conjointement par le CIEP, le CPCR, le DAL, la JOC, le RWDH et Solidarités Nouvelles a permis d’organiser la première marche du vide dans l’hypercentre liégeois.

Nous noterons la présence de 48FM, qui a participé à la marche du début à la fin (pour écouter le podcast, c’est pas ici), en procédant à des interviews et des prises de son afin de donner un écho médiatique plus large à cette expérience urbaine. La promenade de presque 2km a été agrémentée par la douceur d’un mois de mars clément sous un soleil timide dont on devinait la présence certaine derrière l’épaisse couche de nuages. 24 citoyen·nes, engagé·es ou permanent·es associatifs·ves, se sont réuni·es sur la place du 20 aout pour une balade qui n’avait, à priori, rien de champêtre ni de particulièrement confortable. En effet, au sein d’un hypercentre en pleine transformation et criblé par les travaux du tram, de nouvelles constructions aux loyers exorbitants côtoient de véritables friches urbaines laissées à l’abandon dans l’indifférence la plus totale des responsables politiques.

Ces lieux désinvestis par la vie humaine et colonisés par les premières végétations déjà bien installées constituent de véritables chancres qui portent de sévères préjudices à la vie du quartier. Détritus, gravats, bris de verre, matelas et encombrants de tous genres jonchent des ruelles qui, on le suppose aisément, regorgeaient de vie autrefois. Autant dire que ce ne fut pas une promenade de santé !

Fort heureusement, le groupe de motivé·es a pu échanger dans la convivialité et le partage autour de ce désastre de société, ramenant une dimension humaine le long d’un parcours émaillé par ces espaces sans vie qui pourraient pourtant constituer une partie de la solution pour résorber la problématique du sans-abrisme. Encore faudrait-il que les forces qui nous gouvernent souhaitent se saisir de ces nombreux logements vacants et à l’abandon…

Que pouvons nous faire en tant que citoyen·nes ? Multiplier et essaimer les marches du vide à travers toute la Wallonie et au-delà nous semble constituer une première démarche citoyenne pour inscrire ces problématiques au cœur du débat public pour inciter nos futur·es mandataires à les inscrire en tant que priorités pour la prochaine législature. Ensemble, faisons entendre nos voix et martelons avec force : le vide, ça suffit !

Nicolas Marakakis pour Solidarités Nouvelles

Renouvellement des CCLP, derniers jours pour poser sa candidature

Entre le 26 février et le 30 juin 2024, plus de 100.000 ménages wallons devraient élire leurs représentants au sein des Comités Consultatifs des Locataires et Propriétaires (CCLP), organe officiel de participation des habitants du logement public. Les partenaires du projet local « Avec les autres_ », qui se déroule depuis 2019 dans cinq quartiers d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, ont profité de ce moment clé pour mieux faire connaître le fonctionnement et les missions des CCLP, en invitant le président de l’Association wallonne des CCLP et des membres des CCLP de l’IPB et de Notre Maison lors d’une soirée d’information-débat qui s’est tenue en présence d’une vingtaine de personnes à la maison de la Laïcité d’Ottignies le jeudi 15 mars.

Le public réunissait des habitant·es des cinq quartiers du projet « Avec les autres_ »[1], mais aussi des membres des CCLP des sociétés de logement de service public (SLSP) IPBW et Notre Maison, venus de Marbais, de Dion-Valmont et de Perwez. La soirée a commencé par la présentation de Pierre Demeuse, président de l’Association wallonne des CCLP, qui a rappelé le rôle des CCLP et répondu aux questions des personnes présentes[2]. Se sont ensuite présentés Alain Rouxhet, membre du CCLP de l’IPB, et Paul Verhaever et Balthazar Barampfumbase, respectivement secrétaire et trésorier du CCLP de Notre Maison. My-Anh Pham, présidente du CCLP de Notre Maison, était également présente dans la salle.

Les personnes présentes se sont ensuite réunies autour d’une des trois tables installées pour débattre autour de la question qui les intéressait le plus.

Au terme de la soirée, les membres des CCLP ont confirmé qu’ils et elle poseraient leur candidature pour être reconduit·es dans leur mandat et trois autres personnes ont annoncé qu’elles songeaient sérieusement à intégrer le CCLP.

Une belle réussite à mettre au crédit du travail en maillage effectué au sein du projet Avec les autres_ !

Caroline Dunski (Centre culturel du Brabant wallon)

Article de Michel Demeester dans L'Avenir du 16 mars 2024

Article de Michel Demeester dans L’Avenir du 16 mars 2024


[1] Le projet Avec les autres_ se développe à travers un maillage et ses membres actifs sont de différentes natures. Le groupe est composé dans l’ordre alphabétique : Du Centre culturel du Brabant wallon (CCBW), du Centre de Formation Cardijn (CEFOC), du Centre d’Information et d’Education Populaire (CIEP), des Équipes populaires, de l’asbl Le fil blanc, de Génération Espoir, d’Habitat & Participation, de Présence et Action Culturelles (PACbw), du Service de Cohésion et Prévention Sociales de la Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve (SCPS), de Soralia et de Vie féminine.

[2] La présentation de Pierre Demeuse est accessible en ligne via ce lien

Lisez ici l’article de Michel Demeester dans L’Avenir le 16 mars.

Retour sur la reconnaissance de l’Habitat Léger : après 5 ans, un premier bilan…

En 2019, la Région wallonne – sur base d’une étude juridique menée de manière très participative en 2018 – a publié un nouveau décret sur l’habitat léger (ou l’habitation légère). L’occasion pour ceux et celles qui vivent en habitat léger de voir leur habitat « reconnu ». Un hip hip hip de joie pour les trois familles de l’habitat léger (les « alternatifs », les habitant.e.s permanent.e.s, les gens du voyage). Cinq années se sont écoulées depuis et, à la demande d’Habitat et Participation, Vincent Wattiez pour le RBDL et David Praile pour le RWDH, deux réseaux pour le Droit à l’Habitat en Région wallonne, ont analysé les retombées pas toujours aussi positives que souhaitées de ces « avancées » juridiques.

Leur constat, se ralliant ainsi à d’autres analystes, est que « les acteur·ices minoritaires produisent des nouveaux usages, disqualifiées jusqu’à ce qu’iels puissent être récupéré·es et recyclé·es par les acteur·ices majoritaires ». Que ce soient les pouvoirs publics, le secteur associatif ou le secteur privé, chacun s’est approprié le modèle… pour le meilleur et pour le pire. Cette analyse pose la question du rapport à la norme sociale et culturelle dans notre société, pour proposer, ensuite, quelques balises pour un futur plus « radieux ».

L’analyse est disponible en format PDF.

 

Marche du Vide à Wavre : clap première !

Laïcité Brabant wallon, le Réseau Brabançon du Droit au Logement (RBDL) et l’ASBL Habitat et Participation ont organisé le 25 octobre dernier la première Marche du Vide au sein de la cité du Maca. Le but de l’initiative : sensibiliser différents publics à la question du droit au logement et, plus spécifiquement, à la lutte contre l’inoccupation.

Par Annabelle Duaut – Laïcité Brabant wallon

Mercredi 25 octobre 2023. 10h. C’est sous une pluie battante digne d’un congé de Toussaint que nous rejoignons la gare de Wavre. L’objet de notre venue : l’organisation de la première « Marche du vide » au sein de la cité du Maca. Cette promenade guidée est une action locale qui s’inscrit dans une campagne régionale de lutte contre l’inoccupation portée par le RWDH (Rassemblement Wallon pour le Droit à l’Habitat). Parmi la douzaine de participant·es qui ont bravé les nombreuses gouttes ce matin-là, il y a celles qui habitent Wavre et fréquentent régulièrement l’Espace Femmes coordonné par l’ASBL Vie Féminine. Il y a aussi cette travailleuse sociale qui accompagne des publics fragilisés (issus de la rue, avec des assuétudes) dans la recherche d’un logement. Et ces deux femmes qui viennent de plus loin – Nivelles et Bruxelles – pour voir comment elles pourraient adapter le concept des marches du vide à leurs territoires respectifs. Pendant près de deux heures, le groupe de promeneurs et promeneuses arpente les rues du centre-ville de Wavre en tentant de repérer l’une ou l’autre habitation laissée vacante. « Le but de ces marches est de sensibiliser à la question de l’inoccupation et de mobiliser les citoyens et citoyennes afin qu’ils et elles s’en emparent », explique Vincent Wattiez, chargé de projets au Réseau Brabançon pour le Droit au Logement (RBDL), notamment créé par le Centre Culturel du Brabant wallon (CCBW) en 2013, et co-organisateur de l’événement.

Premier arrêt à deux jets de pierre de la gare où une masure s’impose déjà à nous. « On peut clairement présumer que la maison est vide depuis un petit temps de par le mauvais état général du logement et les toiles d’araignées qui se trouvent en bas de la porte d’entrée », souligne Brice Droumart, coordinateur du SLAC (service laïque d’action citoyenne) et cheville ouvrière des marches du vide. La première halte informative a lieu dans la galerie des Carmes pour nous livrer quelques chiffres significatifs en matière de logements vides. Pour ce point-ci, c’est Clara Adler, juriste-chargée de missions chez Habitat et Participation ainsi que co-organisatrice de la marche, qui s’en charge. À l’heure actuelle, il y aurait près de 100.000 logements vides en Wallonie[1]. Un chiffre étourdissant quand on connait les difficultés de certains foyers pour parvenir à se loger dans les limites de leur budget, sans parler des prix de l’énergie qui ont explosé depuis un an.

42.000 dossiers en attente d’un logement social

Autre chiffre interpellant : il y a actuellement 42.000 dossiers qui sont en attente d’un logement social en Wallonie[2]. Là où le bât blesse, c’est que les communes manquent cruellement de budget pour remettre en l’état les logements sociaux devenus insalubres au fil des années. La situation n’est guère plus réjouissante du côté du privé. « Au niveau du secteur privé, on constate que de nombreux étages de rez-de-chaussée commerciaux sont aujourd’hui vides parce que mal isolés, sans entrée indépendante ou inconfortables au niveau acoustique à cause des conduites qui traversent les étages », ajoute la juriste qui accompagne aussi au montage d’habitats groupés solidaires.

Afin de lutter contre ce triste fléau de l’inoccupation, le gouvernement wallon a décidé fin 2021 de mieux outiller les pouvoirs publics pour les aider à repérer les habitations vides. Depuis la rentrée 2022, les fournisseurs d’énergie peuvent désormais dévoiler aux communes les relevés de consommation en eau ou en électricité de logements suspects. Les consommations minimales d’un ménage ont été estimées à 15m³ d’eau ou 100kW d’électricité par an. En deçà de ces seuils, une habitation sera supposée inoccupée.  « Quand une commune a une présomption qu’un logement est vide depuis au moins 12 mois, le dispositif légal prévoit qu’elle doit informer le ou la propriétaire de ce constat de présomption d’inoccupation », précise Clara Adler.« Celui-ci a ensuite 60 jours pour réagir et justifier cette inoccupation qui peut être due notamment à une demande de permis d’urbanisme en cours, à des travaux devant démarrer prochainement ou encore à un conflit dans une succession. » Si aucune explication valable n’est fournie par le ou la propriétaire, la commune doit inscrire ledit logement dans son registre des logements vides.

Des outils concrets pour lutter contre l’inoccupation

Clara Adler nous apprend que chaque commune peut déployer trois outils – prévus par le CWHD (Code wallon de l’habitation durable) – afin de lutter contre l’inoccupation d’un logement :

  • La prise en gestion volontaire ou forcée du bien par un opérateur immobilier (communes, CPAS, AIS[3], APL[4], société de logements publics) afin de le proposer à ses publics fragilisés. Le locataire paie le loyer à l’opérateur immobilier qui le rétrocède en bout de course au propriétaire (les frais de gestion et d’entretien sont déduits ainsi que le coût éventuel des travaux).
  • L’établissement d’une amende administrative (qui vient s’ajouter aux taxes) car, tout comme il est pénalisable de squatter un logement vide, c’est également une infraction de laisser un bien immobilier sans occupant ou occupante. Le montant de la taxe : entre 500 et 12.500€, selon le nombre d’étages et la taille de la façade du bien, par période de 12 mois.
  • L’action en cessation. Les communes comme les associations agréées par le gouvernement wallon ayant pour objet la défense du droit au logement (par exemple le Rassemblement Wallon pour le Droit à l’Habitat) peuvent agir en cessation devant le tribunal de 1e instance pour faire cesser l’inoccupation. Le juge peut alors prendre toute mesure utile pour faire réoccuper le logement.

Le listing des logements vides doit a priori être mis à jour régulièrement par les communes et envoyé spontanément aux opérateurs immobiliers du territoire concerné.

Cette seconde marche du vide – la première a eu lieu à Ottignies en juin dernier – destinée à une série de publics a permis aux citoyens/citoyennes présents/présentes d’éduquer leur regard à l’inoccupation. « Comme au SLAC nous n’avons pas la prétention d’être des experts dans quelque domaine que ce soit, notre objectif est de connecter une série d’acteurs locaux pour tenter in fine de faire bouger les lignes à un plus large niveau autour d’un sujet en particulier, ici en l’occurrence le logement et, en filigrane, le droit à la propriété », ajoute Brice Droumart. Un travail de vulgarisation autour de cet outil d’éducation permanente comprenant notamment des outils promotionnels et des fiches d’animation est actuellement en cours afin de faire connaître plus largement les marches du vide, l’idée étant de les déployer dans les neuf communes qui ont participé en 2022 au dénombrement du sans-abrisme (Wavre, Ottignies Louvain-la-Neuve, Nivelles, Jodoigne, Tubize, Rebecq, Grez-Doiceau, Chaumont-Gistoux et Walhain). « Une suite logique » pour Brice Droumart qui était également à l’initiative de ce grand recensement jamais organisé par le passé au sein de la Province du Brabant wallon.


[1] Chiffre émanant de l’article « La Wallonie renforce sa lutte contre les logements inoccupés ». À Bruxelles, entre 17.000 et 26.400 logements seraient vides selon une étude réalisée par des chercheurs de l’ULB/la VUB en 2021.

[2] Chiffre tiré du site du PS. À Bruxelles, ils sont 50.000 à attendre un logement social.

[3] Agence Immobilière Sociale.

[4] Association de Promotion du Logement.

Les Marches du vide. Une première expérimentale à Ottignies !

Fin juin, une première marche du vide réunissait une vingtaine de personnes au centre d’Ottignies. Cette promenade guidée d’environ cinq kilomètres vise à sensibiliser divers publics à la question du droit au logement et, tout particulièrement, à la lutte contre l’inoccupation. La première marche abordait notamment l’action en cessation. Cet outil de lutte contre l’inoccupation dont des associations de droit au logement peuvent se saisir est consacré par le Code wallon de l’habitation durable. L’originalité du dispositif est de partir du local pour agir sur le régional.

La première édition, expérimentale, avait pour but de tester un modèle qui s’adaptera à divers publics et qui pourrait être dupliqué, localement, pour susciter un maillage régional comme base collective de mobilisation sur les moyen et long termes. Selon les personnes à mobiliser/sensibiliser (personnes sans-abri, responsables communaux, propriétaires, etc.), chaque marche abordera un aspect de la problématique en arborant une thématique spécifique adaptée au public visé et aux objectifs identifiés par les organisateurs. Ainsi, suivant un parcours choisi, une vingtaine de personnes partiront à la découverte d’un territoire avec un œil nouveau, attaché à percevoir l’environnement, qu’il soit urbain ou rural, par le prisme du droit au logement. Le parcours d’environ cinq kilomètres, guidé par un ou plusieurs animateurs et/ou experts, est tracé pour permettre la découverte des enjeux des territoires et des logements inoccupés.

Aux manettes de cette première marche, Brice Droumart de Laïcité Brabant wallon et Vincent Wattiez du Réseau brabançon pour le droit au logement, pour l’animation, et Clara Adler d’Habitat et Participation asbl.

Chaque halte est l’occasion d’informer sur les questions relatives au cadre légal, aux types d’habitats, aux divers enjeux ciblés (notamment l’identification), aux effets pervers des inoccupations sans raison légitime (chancre, sensation d’insécurité, pression sur la pénurie…), aux expériences vécues (de citoyen.ne.s ou d’administrations), aux occupations conventionnées ou non, mais aussi d’échanger avec les participant·es de manière critique, créative et argumentée autour des problématiques liées à l’inoccupation de logement.

Partir du local pour agir sur le régional

L’objectif à la fois politique et éthique, visé par les « Marches du Vide » est de mettre en lumière certaines situations en rappelant que la propriété privée ne peut nuire au droit au logement par des phénomènes abusifs d’inoccupation. Il s’agit d’élaborer un débat et des solutions tenables pour la société dans sa globalité. Les « Marches du Vide »   permettent la rencontre de personnes concernées par l’inoccupation à travers différents niveaux de rassemblement et de réseau, par bassin, par ville dans une Région. Chaque niveau devant être pensé pour renforcer l’autre, l’originalité du projet est de partir du local pour agir sur le régional. Il n’est toutefois pas question d’organiser la délation de propriétés repérées comme vides, bien sûr !

Comme le souligne Anne-Esther Henao, chargée de projet de la plateforme de coopération culturelle du Centre culturel du Brabant wallon, « la marche permet de mieux observer, de mieux réceptionner, de mieux écouter, de mieux échanger. L’esprit est souvent plus actif et la perception plus ouverte. Elle crée des façons d’être en contact avec l’environnement, à partir de ce qui est existant. » La première marche organisée fin juin empruntait des voies urbaines et chemins bucoliques. Elle a permis de constater que de nombreux immeubles d’habitation sont inoccupés, même quand ils paraissent en bon état. Une végétation envahissante, mais aussi des toiles d’araignées plus discrètes cumulées à d’autres signes visibles, sont des indications que l’on ne repère pas nécessairement lorsqu’on circule en véhicule motorisé.

À terme, les concepteurs des « Marches du vide » fourniront aussi des dossiers pédagogiques adaptés aux différents types de démarches et d’intérêts publics. L’enjeu est que d’autres structures d’éducation permanente ou non, s’approprient l’outil de sensibilisation et de mobilisation afin d’organiser de telles marches localement sur l’ensemble du territoire wallon pour organiser la lutte contre l’inoccupation. Cet outil semble tout à fait pertinent pour informer et toucher tous les étages de la société civile.

Caroline Dunski
Centre culturel du Brabant wallon – RBDL

Le dispositif est une maille mise en place par certains membres du RDBL (Centre culturel du Brabant wallon, Habitat et Participation asbl, Laïcité BW et du Rassemblement wallon pour le droit à l’habitat (Rapel, DAL Tournai, Solidarités Nouvelles…). Son maillage doit partir du local pour agir au niveau régional.

Questionnaire – Marche du Vide

Programmer une projection de « LA LOI DU LÉGER, histoire populaire d’un décret »

Le documentaire LA LOI DU LÉGER, histoire populaire d’un décret retrace l’aventure d’un processus d’intelligence collective et d’éducation permanente qui a permis à des personnes concernées par l’habitat léger de participer à la production d’un cadre législatif. Si vous souhaitez programmer une projection, l’accompagner d’un débat ou d’échanges, contactez-nous 📩 info@rbdl.be

Après avoir été présenté en avant-première au Centre culturel du Brabant wallon le mardi 20 juin, il poursuivra sa diffusion dans des festivals, des associations et, pourquoi pas, dans votre salon.

Roulottes, caravanes, chalets, tiny houses… autant de formes d’habiter de manière légère et « atypique », autant d’habitations qui n’étaient pas reconnues juridiquement jusqu’il y a peu. Celles et ceux qui choisissent d’y vivre, que ce soient pour des raisons financières, écologiques ou culturelles, rencontraient et rencontrent encore d’importants obstacles administratifs au quotidien.

Mais depuis le 2 mai 2019, le Code wallon de l’Habitat Durable intègre bel et bien la définition « d’habitation légère ». Et ce grâce à un long processus alliant des actions de lutte menées, dès les années 90, avec les habitant·es en zone de loisir par des associations et collectifs comme Habitat et participation, Solidarités nouvelles, le Réseau Wallon de Lutte contre la pauvreté, Le miroir vagabond, Le Centre de médiations des gens du voyage, l’asbl Droit au Logement Différents, Lutte solidarité et travail (LST), Le rassemblement pour le droit à l’habitat, Le collectif « Les Damoclès », le collectif Halé !, Halem (en France), et sans doute encore bien d’autres, des activités multiples pour faire (re)connaître l’habitat Hors Normes, et dès 2010, divers chantiers participatifs organisés en maillage à travers le Réseau Brabançon pour le Droit au Logement.

Cette avancée a été rendue possible grâce à la mobilisation de longue haleine de multiples personnes concernées, passionnées et engagées qui ont, durant plusieurs années, nourri, alimenté, milité et lutté pour le droit d’Habiter léger. Ces différents partenaires ont mené un processus unique en son genre, basé sur l’intelligence collective et les principes de l’éducation permanente, pour aboutir à une définition de l’habitat léger qui prend en compte les réalités des premiers et premières concerné·es, les expertises d’académiques et les avis de l’administration, qui allaient devoir porter le tout auprès du politique.

Et, chose inédite, cette définition a été reprise telle quelle dans le Code wallon de l’habitation durable. Une véritable victoire de l’éducation permanente, mise en histoire et en image par l’association Télévision du monde (TDM) au travers d’un documentaire présenté en avant-première au Centre culturel du Brabant wallon le 20 juin, en présence d’Arnaud Le Marchand, économiste, maître de conférences en sociologie de l’économie à l’Université du Havre, de la ministre Valérie De Bue, qui avait le logement dans ses attributions au moment du vote du décret, et de quelque 150 personnes venues fêter cette victoire et exprimer réflexions, revendications et autres inquiétudes.

Des enjeux cruciaux et des défis majeurs

Les premières discussions autour de LA LOI DU LÉGER, histoire populaire d’un décret ont permis de souligner trois enjeux fondamentaux de l’habitat léger. L’un, culturel, concerne la manière d’habiter, la façon d’occuper un territoire. Thierry De Bie, ancien coordinateur de la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon, soulignait d’ailleurs que « le débat autour de l’habitat léger est ‘culturel’ avant d’être ‘normatif’ ». Le deuxième enjeu, écologique, est relatif au climat et au vivant. L’habitat léger y constitue une alternative à l’artificialisation des sols et permet de favoriser une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Enfin, l’enjeu économique, puisque l’habitat léger est moins cher et permet, notamment, l’utilisation de matériaux de récupération. Ce dernier enjeu soulève quelques questions et préoccupations. D’une part, il y a le risque que l’habitat léger fasse l’objet de spéculation et connaisse le phénomène de gentrification. D’autre part, il s’agit aussi d’éviter que l’habitat léger ne soit perçu que comme un logement de seconde choix ou, pire, comme un pis-aller pour des personnes subissant de la précarité sociale et ne devienne dès lors une « habitation de pauvre » dans l’esprit de certain·es.

Que le choix d’habiter léger ait des raisons financières, écologiques ou culturelles, il rencontre quelques défis majeurs : l’accès au sol, l’accès au crédit et l’accès aux assurances. Maintenant que l’habitat léger a intégré le Code wallon de l’Habitat Durable, se pose la question de ce que vont faire toutes les personnes et structures ayant participé au processus dans son ensemble ou celles qui s’y intéressent désormais.

Et maintenant, que fait-on ?

Concernant les règles urbanistiques, un participant à la soirée d’avant-première suggérait d’introduire des demandes de permis. « Plus on en introduira, plus les administrations communales s’y habitueront. Et le fait que ce soit une compétence communale est un avantage, puisqu’il est plus facile d’entrer en contact avec une administration communale qu’avec le Service public wallon. »

Concernant la question de l’accès au foncier, un des défis majeurs que rencontrent les habitants du léger, un modèle financier reste à mettre sur pied. Pour rappel, le 4 décembre 2022, une journée de réflexion y était consacrée à Genappe, mais le processus de création n’a pas encore abouti. Dès que l’étude relative à la création d’une mutuelle foncière pilotée par Credal, soutenue par la ministre de l’Action sociale et menée par différents acteurs (FEBECOOP, SAWB, Habitat et participation, avec le soutien du RBDL) sera terminée, elle sera mise en ligne sur différents site (Habitat et Participation asbl, collectif HaLé, RBDL, et SAW-B). « Cette étude doit être considérée comme un ‘outil’ dont il faudra prendre ce qui semble utile et laisser ce qui ne l’est pas », souligne Pascale Thys, directrice d’Habitat et Participation. « Un temps sera dédié à la suite de ce travail afin que les habitants du léger puissent s’emparer de ce qui leur semblera utile. » Poursuivant sa réflexion sur le « marché de la démocratie participative » et sur la place respective des experts et des habitants du léger, Pascale Thys insiste sur l’importance de se placer « dans une logique de Production Sociale de l’Habitat » et de laisser aux habitants « la maîtrise de leurs solutions, la maîtrise de la production de leur habitat ou de leur foncière. Les experts qui sont des acteurs indispensables de ce processus doivent se mettre au service des habitants, c’est ce qui est proposé à travers la vidéo sur le décret. »

LA LOI DU LÉGER, histoire populaire d’un décret poursuit sa diffusion, chaque étape étant  l’occasion de rencontrer des personnes exceptionnelles, de découvrir leur mode de vie, leurs combats et leurs victoires collectives ! À ce titre, il est un bel outil de présentation à des voisins de tout nouveau projet d’habitat léger.

LES PROCHAINES DIFFUSIONS SONT INDIQUÉES DANS LE CALENDRIER 

Le documentaire a été montré à de multiples occasions

Un travail en maillage

Le Réseau brabançon pour le droit au logement a travaillé en maillage, avec le soutien actif du Centre culturel du Brabant wallon, d’Habitat et Participation ASBL, du CIEP Centre d’information et d’éducation populaire, du MOC, des Équipes Populaires du Brabant wallon, du Collectif HaLé !, du Rassemblement Wallon pour le Droit à l’Habitat (RWDH) et du Centre de médiation des gens du voyage.

Une réalisation audiovisuelle engagée

TDM est une maison de production audiovisuelle engagée aux côtés des acteurs associatifs et citoyens. L’association crée des programmes pour la TV et le WEB et s’est aussi spécialisée dans la réalisation de projets vidéo, pour et avec les associations ou les institutions publiques.

Habiter léger | Un guide des démarches bien ficelé

En partenariat avec le Collectif HaLé !, le Rassemblement wallon pour le droit à l’habitat (RWDH), Habitat et Participation asbl et le RBDL, le Groupe d’Action Locale des Tiges et Chavées et le Groupe d’Action Locale Pays des Condruses ont publié Je souhaite habiter léger. Quelles sont mes démarches ?, un guide de démarches à effectuer par toute personne souhaitant habiter léger.

Il est disponible en version papier

  • au Centre culturel du Brabant wallon : rue Belotte 3 – 1490 Court-Saint-Étienne
  • chez Habitat & Participation : Traverse d’Esope 6 (5e étage) – 1348 Louvain-la-Neuve

Il peut aussi être téléchargé sur le site des Tiges et Chavées

ou directement ici Je souhaite habiter léger. Quelles sont mes démarches ?

 

Une mutuelle foncière pour l’habitat léger, quel intérêt ?

Le dimanche 4 décembre 2022, une bonne cinquantaine de personnes venues de toute la Wallonie prenaient part à une journée entièrement consacrée à la réflexion sur le foncier et l’habitat léger.

L’enjeu de la rencontre était de dégager des pistes de solutions pour répondre à la difficulté majeure des habitant•es du léger : accéder à un terrain pour y installer une habitation légère, à court, moyen ou à long terme. L’intérêt de créer une mutuelle foncière et les modèles juridico-financiers qu’elle pourrait prendre ont été évoqués et ont suscité de nombreuses réactions. Quelle que soit la forme juridique ou le modèle économique que prendrait une mutuelle foncière, sa création viserait donc à acquérir ou prendre en gestion des terrains, nus mais en zone à bâtir, mis ensuite à disposition pour y installer ou construire, à coût réduit, des habitats légers groupés.

Des projets plus ou moins aboutis et des points communs

Au-delà de cette question du foncier, d’entrée de jeu, la présentation de cinq projets d’habitats groupés, plus ou moins aboutis, permet de réaliser la diversité des situations, mais aussi les points communs. Généralement, lorsqu’un terrain est repéré par des personnes désireuses de se lancer dans un tel projet, ces dernières entrent en concurrence avec d’autres projets immobiliers disposant de moyens financiers plus importants. À Dinant, le terrain repéré par Thibaut qui souhaitait y développer le projet « Les Amarantes » a été acheté par un tiers, ce qui a eu un impact négatif sur les personnes qui prévoyaient de créer une coopérative solidaire dans laquelle chaque coopérateur ou coopératrice participerait selon ses moyens.La lenteur et la longueur des procédures provoquent aussi souvent l’essoufflement des forces vives réunies autour du projet. Elise venue présenter le projet de l’Écovillage du Fay, né dans le contexte du Covid et en cours d’élaboration depuis trois ans, soulignait que plus de 650 personnes s’étaient montrées intéressées. Deux cents d’entre elles ont effectué une visite collective du terrain pressenti et quarante ont travaillé à l’élaboration du projet sur papier. Aujourd’hui, elles ne sont plus qu’une poignée ! Les 67 porteurs du projet La Briktrie savent déjà qu’il faudra 10 à 12 ans pour que soient construits les 4,5 ha de la ZACC acquise à Ottignies-Louvain-la-Neuve.

La co-construction d’un projet d’habitat groupé, fût-il léger, soulève également la question de la gouvernance. Les coopérateurs de la Briktrie, écoquartier en cours d’élaboration fonctionnent avec neuf cercles et un « KIC », c’est-à-dire un comité inter-cercles qui veille au lien et à la cohérence entre les cercles. Chaque cercle décide en toute autonomie. Un système de « briks », sous-tendu par une volonté de solidarité vis à vis des personnes moins fortunées, a été mis en place afin de valoriser l’apport en temps des coopérateurs, à côté de l’investissement financier.

Les avantages d’une mutuelle foncière VS les inconvénients

La proposition de créer une mutuelle foncière vise donc à faciliter l’installation sur un terrain pour lequel droits et permis auront déjà été obtenus, où les raccordements nécessaires à l’eau, à l’électricité, aux égouts… auront été effectués, où des installations communes seraient disponibles et où un organe assurerait la gestion du règlement d’ordre intérieur et des contrats, par exemple. Du côté des écueils potentiels de cette proposition, on note le fait que l’habitant léger y serait locataire d’une personne morale et que les relations seraient donc plus formalisées.

Des valeurs et des modèles

Différents modèles de gestion du foncier ont été évoqués. Comme le Community Land Trust dont l’objectif est de permettre à des familles à bas revenus de devenir propriétaires d’un logement en séparant la propriété du sol de celle du logement, et le modèle Terre-en-vue, un rassemblement de citoyens, d’organisations et d’acteurs publics qui a pour mission de faciliter l’accès à la terre d’agriculteurs porteurs de projets agro-écologiques et de soustraire les terres agricoles à la spéculation foncière. En Allemagne, le Mietshäusersyndikat aide des projets à se créer, une forme de logement social autogéré. Le syndicat allemand investit dans les projets immobiliers de groupe afin qu’ils puissent être retirés du marché. Il aide au savoir-faire en matière de financement de projets et initie de nouveaux projets. Près de 160 implantations pour des centaines de personnes logées dans une structures portées par les habitant•es… De belles perspectives !

Pour les participants à la journée de réflexion, les valeurs de solidarité et d’accès au logement pour les plus précaires devraient sous-tendre tout projet de Mutuelle foncière. Ils ont également insisté sur la nécessité d’éviter de créer un outil « hors-sol », totalement déconnecté des réalités des habitants légers.


La journée de réflexion organisée par CREDAL, RBDL, FEBECOOP, SAW-B, Habitat & Participation, « Les Amarantes », avec l’aide précieuse des Équipes populaires du Brabant wallon, fait suite à une mission confiée par Christie Morreale, ministre wallonne en charge de l’économie sociale.

S’équiper pour le léger

Une vingtaine de personnes se sont réunies dans les locaux de l’association néo-louvaniste Habitat et Participation pour prendre part à un atelier collectif sur la question de l’habitat léger.

!! prochaine atelier le 26 janvier 2023 à LLN !!

Trois types de familles vivent en habitat léger. D’abord, les gens du voyage dans leurs habitats mobiles et traditionnels, les habitant.es des parcs de loisirs et, plus récemment, celles et ceux qu’on nomme les « alternatifs ». Depuis sa reconnaissance dans le code de l’habitation durable (2019), l’habitat léger a suscité de nouvelles vocations, envies ou nécessités d’habiter le territoire autrement. Ainsi, de nombreuses personnes désirent se diriger vers une habitation plus agile face aux crises (sociales, écologiques, économiques, énergétiques).

Il est indispensable de comprendre le cadre normatif pour avancer dans cette direction. Cependant, répondre individuellement à chaque demande d’information sur le sujet est devenu impossible pour le Réseau brabançon pour le droit au logement et l’association Habitat et Participation. C’est pourquoi, ces deux structures organisaient un atelier collectif afin de permettre échanges et rencontres entre personnes intéressées par ce mode d’habiter. En quelques mots, les équiper pour du léger !

Vincent Wattiez du RBDL et Eloïse Leboutte d’Habitat et Participation étaient les personnes ressources. L’important est de permettre aux personnes de se rencontrer pour les sortir de l’isolement et élaborer des réponses ensemble, au départ de questions singulières et de situations vécues. Il s’agissait d’aborder la théorie à travers les questions juridiques et administratives, et de décrypter, notamment, les rouages du Code de l’habitation durable et ceux de l’aménagement du territoire en Région wallonne.

Ce qui est fondamental, c’est de créer un réel dialogue avec les communes. Mais cela ne se fait pas seul. Les personnes qui ont été vers les administrations et les communes relèvent toutes une grande difficulté à se faire recevoir et traiter correctement. Il est nécessaire de créer ce dialogue et de le provoquer. Pour rappel, comme d’autres organisme, la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon propose des outils pour favoriser les dialogues et, surtout, pour rassurer les communes que la délivrance d’un permis inquiète.

L’auto-construction, un super projet humain

Bernadette, en plein processus de construction de sa propre habitation légère, voulait acheter un terrain, ce qui a suscité quantité de questions concernant la domiciliation… et d’interlocuteurs dans différentes communes, qui conditionnait l’octroi d’un permis à l’achat d’un terrain. C’est un paradoxe, parce qu’aucun permis n’a jamais été délivré sur le terrain avec servitude qu’elle convoitait dans cette commune. De nombreuses étapes doivent être franchies pour avancer : aller voir différentes communes, réaliser une étude de terrain, planter la tiny house… Le plus simple est d’acheter un terrain ou de s’installer sur le terrain de quelqu’un.

Le plus judicieux est d’essayer de rencontrer des membres de la CCATM (Commission communale consultative d’aménagement du territoire et de la Mobilité) pour demander conseil ou demander au service d’urbanisme un certificat d’urbanisme pour avis officiel. Certains suggéraient de se faire soutenir par des habitants voisins du projet.

Lors de la pause de l’atelier, quelques personnes se sont rapprochée de Bernadette pour en savoir plus sur sa démarche. Elle leur a expliqué qu’étant enseignante, son statut de fonctionnaire lui permet de déstygmatiser l’habitat léger aux yeux de ses interlocuteurs. Elle leur fait comprendre qu’il ne s’agit pas d’un choix par dépit. Elle quitte une grande maison pour aller vers un tout petit logement et vit actuellement dans un espace de 3 mètres sur 3 dans une colocation intergénérationnelle.

Bernadette a commencé à construire sa tiny house cet été à Ottignies. dans l’atelier B.A.Bois. Auto-constructrice, elle réalise elle-même tout ce qu’elle peut faire seule et a demandé un accompagnement minimum « On me montre une fois comment faire et je le fais. Le plus difficile est la communication, pas l’éventuel manque de force physique. C’est un super projet humain ! »

Caroline Dunski – CCBW 2022

Journée de réflexion du 4 décembre

Les inscriptions sont terminées.

Désolé, si vous vouliez nous contacter, écrivez-nous à cette adresse fonciere_hl@rbdl.be

L’équipe

 

 

Relevé de questions et réflexions en cours – Avec les Autres_

Cette note provient d’une relecture de rapports et de notes écrites depuis 1 an, des échanges. Des questions sont formulées, qui pourraient être travaillées dans les réunions collectives.

Certaines questions touchent à la parole, aux problématiques des habitant•es, d’autres touchent plus aux travailleur•euses, à leur vécu, à la cohérence avec leurs missions et leurs associations.

Après lecture, pourriez-vous répondre à quelques questions, dans le formulaire, en bas de cette page. Merci

  1. Le statut de la parole des concerné•es (Voir apport théorique Brau)
  • Les habitant•es veulent savoir ce qui va être fait de leur parole, à quoi l’entretien va servir
  • L’entretien représente parfois un espace d’écoute unique pour des gens isolés ; d’où une posture délicate pour les travailleur•euses
  • Un vécu de non-reconnaissance des habitants
  • Comment rendre leur parole plus « dense » ? Quelle place pour la restitution de cette parole dans les réunions collectives ?
  • Que faire des contenus apparus dans les entretiens et qui ne reviennent pas dans les réunions collectives
  1. Le rapport professionnel•les/habitant•es (Rancière)
  • La question du rapport de nombre (beaucoup d’animateur•ices pour peu d’habitant•es, parfois) amène parfois une posture inconfortable pour les travailleurs
  • Rendre les habitant•es acteurs dès le départ dans les réunions collectives : comment ?
  • Partir d’actions collectives déjà là dans les quartiers : atouts et limites
  • Comment à la fois proposer une cadre pour dépasser le « café du commerce » et rester dans une posture de « maître ignorant » ?
  1. Travail à partir d’incidents réels (via un travail d’analyse et de recherche de pistes ?)
  • Attitudes machistes ou racistes
  • Réduction rapide du nombre de participant•es aux réunions collectives
  • Personnes qui perturbent l’animation prévue pour une réunion collective
  • Personne dont le profil compliqué peut-être le fait que d’autres habitant•es rejoignent la dynamique
  1. Le rapport à la micro-action (Dewey)
  • Un constat d’urgence de « passer à l’action » (au sens micro-action, surtout)
  • Les animateur•ices EP risquent d’être absorbé•es par les micro-actions
  • Comment faire pour suspendre les réponses trop hâtives (Dewey) tout en maintenant la dynamique collective (tenir compte de l’impatience de voir des choses « qui changent »)
  1. Vers une démarche plus politique
  • Comment créer de l’inter-quartier ? Sur quels sujets ?
  • Récurrence de la question du rapport avec la société de logement
  • Créer un groupe de « délégué•es de quartier » ?
  • Rôle des deux centres culturels ?
  1. Cohésion du maillage ALA_
  • Éducation permanente et cohésion sociale : glissements ?
  • Sentiment de fragmentation d’ALA_ : Comment créer de l’inter-quartier ? Sur quels sujets ?
  • Quels outils de communication, espace commune entre travailleurs et entre/avec les habitants ?

Une domiciliation, ça ne se refuse pas !

C’est aujourd’hui, mercredi 20 avril 2022, que sort le nouveau tutoriel du Réseau Brabançon pour le Droit au Logement (RBDL). Il s’intègre dans un cycle de capsules vidéo didactiques autour de l’habitat léger dont la première, sortie le 30 mars 2021 et intitulée Fais ton permis toi-même !, a connu un franc succès et cumule plus de 20 000 vues sur YouTube et Facebook.

Dynamique participative, victoire collective

Ce cycle de tutoriels vidéo fait suite à un travail en éducation permanente, sur le thème de l’habitat léger, mené depuis 2013 par le RBDL et ses partenaires.

Une dynamique menée en collaboration avec plusieurs groupes d’habitant·e·s (les habitant·e·s des zones de loisirs, les gens du voyage et les alternatifs) en synergie avec différentes associations (Habitat et Participation, le collectif HaLé!, le MOC, le Crabe, les Équipes populaires Brabant wallon et le Centre Culturel du Brabant Wallon).

Au terme d’un long processus de négociation avec les pouvoirs publics, épaulé par l’Université Saint-Louis et l’UCLouvain, l’habitat léger a été intégré dans le Code wallon de l’habitation durable (Décret du 2 mai 2019) ainsi que que dans le Code du développement territorial (Arrêté du 9 mai 2019).

Des formations pour répondre à la demande

Face aux nombreuses demandes individuelles faisant suite à l’adoption de ce décret, les acteurs de l’éducation permanente décident d’organiser un cycle de formations 2020-2021 visant une appropriation collective de l’habitat léger à travers différentes approches :

• Juridique – Le décret habitat léger et ses arrêtés (AGW) concernant les critères de salubrité
• Théorique – L’aménagement du territoire et l’urbanisme qui en découlent
• Administrative – Les types de permis, la domiciliation, les assurances et les prêts en banque
• Stratégique – Comment dialoguer et construire avec les pouvoirs publics locaux ?

Des capsules vidéo pour aller plus loin

Afin d’approfondir les enjeux d’appropriation de son habitat et de développement de sa capacité d’agir, un partenariat avec l’asbl TDM, Télévision du Monde s’est mis en place autour de la création de vidéos, conçues comme des outils pratiques et critiques des diverses thématiques liées à l’habitat léger.

La difficulté de se « faire domicilier » dans certaines communes est un sujet récurrent qui n’affecte d’ailleurs pas que les habitant·e·s du léger. Or, c’est une formalité très importante pour accéder à des droits administratifs de base comme, par exemple, la mutuelle ou les revenus de remplacement.

Cette nouvelle vidéo, intitulée Une domiciliation, ça ne se refuse pas ! est présentée par Vincent Letellier, avocat et chargé de cours à l’ULB, et Simon Cabane, habitant léger. Elle prétend (non sans humour) permettre au plus grand nombre de bien comprendre les contenus juridiques et administratifs lié à l’inscription aux registres de la population et, peut-être, de s’en emparer.

Un projet du Réseau Brabançon pour le Droit au Logement (RBDL) / Centre culturel du Brabant wallon, des Équipes populaires Brabant wallon, d’Habitat et Participation, du Collectif HaLé!, et de TDM – Télévision du Monde.

Habitat léger | Séance d’information sur le cycle de formations du RBDL

Grâce à un intense travail d’éducation permanente mené, entre autres, par les différentes associations composant le Réseau Brabançon pour le Droit au Logement, l’habitat léger a enfin trouvé une place dans le code wallon de l’habitation durable (décret du 2 mai 2019). Dans le même temps et de manière plus confidentielle, un arrêté du gouvernement wallon, daté du 9 mai 2019, introduisait cette fois l’habitat léger dans le Code du Développement Territorial. Depuis, des questions fusent de partout et sans relâche. Si bien qu’il nous est devenu difficile d’y répondre. C’est la raison pour laquelle nous avons organisé un cycle de formations (quatre journées) autour de l’habitat léger en Brabant wallon. Celles-ci auront lieu les 5 et 19 mai ainsi que les 9 et 30 juin. Le mardi 22 mars, nous avons présenté en détail ce nouveau module de formations portant sur des thématiques aussi variées que l’aménagement du territoire et l’urbanisme, la réalisation d’un permis par soi-même, la domiciliation, le décret Habitat Léger et les questions de salubrité, les outils à disposition comme WalOnMap, les questions écologiques et éthiques ou encore une approche de la notion même d’habiter.

16h00 Accueil
16h15 Balayage rapide des grands enjeux de l’habitat léger
16h45 Présentation du collectif Halé !
17h00 Présentation de la formation
17h45 « Une domiciliation, cela ne se refuse pas ! »  Doc 17 min. Télévision du Monde & RBDL (avant-première mondiale)
18h00 Récréation, bar, papote,…

 

Avec les autres_ Des habitants acteurs de leur cadre de vie

En 2019, le Plan de Cohésion sociale ottintois, le Centre de Formation Cardijn (CEFOC) et l’asbl Habitat & Participation posaient un triste diagnostic : les personnes disposant de petits revenus développent un sentiment de relégation, d’abandon et d’isolement, et prennent moins part à la vie sociale, culturelle et politique. Cela peut aller jusqu’à la crainte des différentes formes de contrôle social et la perte de leur logement. Afin de faciliter leur participation, de leur donner la parole et, surtout, de la reconnaitre comme légitime, les partenaires réunis par le Service de Cohésion et Prévention Sociales de la Ville (SCPS) d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, le CEFOC et le Réseau brabançon pour le droit au logement (RBDL) ont développé collectivement le projet local « Avec les autres ». Entamé dans cinq quartiers de logements sociaux – à la Chapelle aux Sabots, à Mousty, au Buston, au Bauloy et à Lauzelle – il se poursuivra pendant cinq ans. À terme, d’autres partenaires, comme le Rassemblement wallon du droit à l’habitat, la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon, le Centre Culturel d’Ottignies et le Centre régional d’intégration du Brabant wallon (CRIBW) devraient rejoindre le projet conçu comme un laboratoire où germera un futur bras de levier. La méthodologie des porteurs du projet s’appuie entre autres sur les travaux de Jacques Rancière qui postule que tous les hommes ont une égale intelligence et qu’on peut apprendre seul, sans maître explicateur.

Co-construire méthodologie et thématiques

Dans « Avec les autres », l’enjeu est de reconnaitre l’expertise des personnes interviewées, de créer du lien et de le maintenir dans la durée. Comme la Wallonie l’inscrit dans son « plan stratégique de lutte contre la pauvreté et de réduction des inégalités », « les acteurs de terrain doivent être attentifs à la parole des personnes en situation de pauvreté en vue d’éviter la dégradation de leur situation par la prise de mesures inappropriées ». La méthodologie du travail collectif sera co-construite au fur et à mesure des rencontres et les habitants des quartiers dégageront eux-mêmes les thématiques qu’ils souhaitent travailler. Un guide d’entretien a été conçu par et pour les animateurs et animatrices qui vont à la rencontre des habitants dans les différents quartiers. Les conditions de l’entretien sont importantes autant pour les travailleurs sociaux qui les réalisent que pour les personnes rencontrées. Toute la question est de savoir comment se présenter et comment lever les différents freins aux échanges. Il y a la barrière linguistique, l’absence d’un local où organiser des rencontres, le manque de relais dans les quartiers, ou encore des difficultés des CCLP (comités consultatifs des locataires et propriétaires) à exister et à être de véritables interlocuteurs des sociétés de logement public.

Mon objectif capital est que les habitants soient reconnus comme légitimes pour porter des revendications, qu’ils se sentent plus forts d’abord individuellement, puis collectivement, qu’ils s’approprient leur quartier et leur logement pour qu’ils en deviennent acteurs.

Laurence Braet

Une posture d’humilité

Mady Ledant, secrétaire régionale des Équipes populaires du Brabant wallon, insiste sur la posture d’humilité que doivent adopter celles et ceux qui récoltent la parole. « On est en train de découvrir des choses, non pas pour agir, mais pour soutenir de l’action, que les gens en soient le moteur. Dans certains quartiers, il n’y aura pas nécessairement un résultat visible. » Laurence Braet, chargée de missions d’Habitat & Participation, souligne la nécessité de se débarrasser de ses grilles de lecture habituelles. « D’emblée se pose la question de la posture du travailleur social. Nous misons plus sur la méthodologie en nous laissant bousculer. Il y a plusieurs étapes : Après un premier contact pour fixer un rendez-vous, il y a l’entretien que nous menons à deux. Une personne qui pose les questions, l’autre qui écrit. La parole est restituée à la personne à qui elle appartient lors d’une rencontre collective pour que petit à petit, les personnes se sentent légitimes. Souvent, les habitants des quartiers ne se sentent pas en confiance quand ils sollicitent les acteurs publics tels que la Ville ou la société de logement public. Mon objectif capital est que les habitants soient reconnus comme légitimes pour porter des revendications, qu’ils se sentent plus forts d’abord individuellement, puis collectivement, qu’ils s’approprient leur quartier et leur logement pour qu’ils en deviennent acteurs. »

Dans le quartier de Lauzelle à Louvain-la-Neuve, la dynamique des entretiens menés d’avril à juin par Pauline Gérard, chargée de projet au SCPS, Julien Scharpé, animateur de Présence et Action Culturelle, et Justine Blanchy du Centre Placet, a été fort différente selon que les personnes habitent un appartement ou une maison, où les problématiques de la vie quotidienne sont différentes. « L’envie d’aller vers les autres est plus présente dans l’immeuble, note Justine. Un local communautaire est d’ailleurs mis à la disposition de la commune par Notre Maison pour privilégier des projets collectifs comme l’école des devoirs, le Collectif des femmes, le CRIBW… Au début, l’idée était d’entrer un peu dans l’intimité des gens, mais ce local permet de créer du lien. » Pour Pauline, le fait que le projet s’étale sur cinq ans et la force de travailler avec les réseaux de chacun « permettent d’élargir le champ des possibles. Pour les travailleurs sociaux, il est intéressant d’entendre la parole des gens et de la relayer. »

Des travailleurs sociaux qui devront aussi veiller à ne pas stigmatiser ces personnes sous couvert de légitimer leur parole en leur accolant une étiquette comme « experts du vécu » ou « habitants de quartiers défavorisés »

« Pour les travailleurs sociaux, il est intéressant d’entendre la parole des gens et de la relayer. »
Pauline Gérard

Espace Vie N° 304 Septembre 2021

FAQ 5 février

Avec les Autres_

Avec les autres_
Aller à la rencontre des habitants_
Nouer des liens, rompre l’isolement_
Animer des rencontres régulières_
Parler des logements, du quartier,
 de la commune, et des liens avec les autres_
Faciliter la participation à la vie sociale,
 culturelle et politique_
Nourrir une connaissance critique des réalités de la société_
Soutenir les initiatives des habitants, 
leurs revendications et leurs négociations_

C’est le projet lancé en 2020 par le Service de Cohésion et Prévention Sociales d’Ottignies-Louvain-la-Neuve (SCPS), le Centre de Formation Cardijn (Cefoc), le Réseau Brabançon pour le Droit au Logement (RBDL) et une dizaine d’associations. Les acteurs et actrices de l’éducation permanente et de la cohésion sociale étaient alors invité·es à collaborer en vue de soutenir la participation à la vie sociale, culturelle et politique dans plusieurs quartiers d’Ottignies-Louvain-la-Neuve.

Plus on descend dans l’échelle des revenus, moins la participation à la vie sociale, culturelle et politique est une réalité vécue, moins les personnes bougent, plus les phénomènes d’isolement sont marqués…” (PCS – Cefoc 2019)

Peu de mobilisation des habitants qui disposent de petits revenus, sentiment d’abandon, peur du contrôle, peur de perdre leur logement, peur de déranger, sentiment de relégation, personnes fragiles au niveau de leur état de santé et isolées…” (PCS – Habitat et participation 2019)

Les habitants impliqués dans les quartiers de logement public ne se sentent pas écoutés et les questions individuelles sont régulièrement atomisées alors qu’elles pourraient, une fois croisées, devenir des questions collectives et porteuses.” (RBDL 2018)

Face à ces constats, les porteurs du projet « Avec les autres » désiraient intensifier les démarches menées avec les habitants. Pour cela, ils ont mis en place des collaborations entre les acteurs associatifs et le Service de Cohésion et Prévention Sociales de la Ville (SCPS), en vue de susciter et de soutenir des démarches collectives d’habitants dans différents quartiers d’Ottignies-Louvain-la-Neuve.

Le Cefoc et le SCPS assurent un soutien méthodologique du travail de terrain qui se poursuivra jusqu’en 2025. Le RBDL, en étroite collaboration avec les acteurs associatifs, soutiendra les habitants dans leurs revendications et leurs négociations avec les autorités et les services. Ces trois organismes se fédèrent pour coordonner le projet dans sa globalité.

Pour en savoir plus, lire l’article de Caroline Dunski dans Espace Vie

Journée d’écriture collective pour la Foire aux questions

    Coordonnées

    Propositions de Questions

    As-tu un ordinateur portable et pourrais-tu l'amener ? (pas obligatoire, mais ça peut aider)

    Choisis 2 questions sur lesquelles tu voudrais travailller :

    Fais ton permis toi-même !

    Le Réseau Brabançon pour le Droit au Logement (RBDL) et ses partenaires ont sorti un tutoriel vidéo, intitulé Fais ton permis toi-même !, pour aider les personnes demandeuses à s’approprier leur habitat et développer leur capacité à agir.

    Pour rappel, le 2 mai 2019, le gouvernement wallon adopte un décret qui apporte des modifications au code de l’habitation durable. L’objectif ? Reconnaitre l’habitat léger sur le territoire wallon. Le texte intègre pour la première fois la notion d’habitation légère. Cette avancée importante est le fruit du travail mené en concertation avec le secteur du droit à l’habitat et s’appuie sur une étude juridique participative menée par des associations, deux universités et des habitant·e·s du léger.

    Des formations pour répondre à la demande

    Face aux nombreuses demandes individuelles faisant suite à l’adoption de ce décret, les acteurs de l’éducation permanente décident d’organiser un cycle de formations 2020-2021 visant une appropriation collective de l’habitat léger à travers différentes approches.

    • Décret du 2 mai 2019 et son contenu réglementaire – Luc Jandrain – SPW TLPE
    • Explore-toît (l’art d’habiter)– Leala Achour – Miroir Vagabond
    • www.wallonmap.be  – Maureen Schmetz – Maison urbanisme Bw
    • Aménagement du territoire – Thierry de Bie – Urbaniste – Habitat et Participation
    • Urbanisme – Caroline Delforge – Juriste (Étude juridique HL)
    • Remplir l’annexe 9 – Denis Delpire – Architecte – La Cambre-Ortha – ULB
    • Étude du milieu – Vincent Pourcelle – Guide Nature et habitant du Quartier de la Baraque.
    • Domiciliation – Vincent Lettelier
    • Assurance – Philippe Laperche
    • Prêt hypothécaire – Credal

    Une vidéo didactique à découvrir

    Afin d’approfondir les enjeux d’appropriation de son habitat et de développement de sa capacité d’agir, un partenariat avec l’asbl TDM (Télévision du Monde) s’est mis en place autour de la création de vidéos, conçues comme des outils pratiques et critiques des diverses thématiques liées à l’habitat léger.

    La première vidéo Fais ton permis toi-même !, présentée par Denis Delpire et Simon Cabane, consiste en un tutoriel pour remplir une demande de permis d’urbanisme sans architecte ou « Annexe 9 ». Elle prétend, non sans humour, permettre au plus grand nombre de comprendre la nature de ce permis sans architecte et, peut-être, de s’en emparer. Elle sera diffusée et visible gratuitement dès le 30 mars sur les réseaux sociaux (Facebook/YouTube) et sur les différents sites des partenaires du projet.

    Deux autres vidéos devraient voir le jour dans les prochains mois : l’une autour de la domiciliation et l’autre du décret du 2 mai 2019, moins dans son contenu juridique que dans la démarche collaborative unique qu’il sous-tend.

    Les partenaires

    • Centre Cultruel du Brabant Wallon
    • Équipes populaires Brabant wallon
    • Habitat et Participation
    • Halé!
    • Havresac, pour une architecture alternative
    • Télévision du Monde

    Nous remercions particulièrement, pour leur aide précieuse

    • Le GAL Pays des Condruses
    • Le GAL Pays des Tiges et Chavées
    • Le Petit Théâtre de la Grande Vie

    2020 – Proposition de Loi – Le droit (d’usage) du logement ne pèse pas lourd face au droit (d’abus) de propriété.

    Communiqué de presse – Juin 2020

    Le droit (d’usage) du logement ne pèse pas lourd face au droit (d’abus) de propriété. 

    Des parlementaires travaillent à réparer la Loi qui criminalise l’occupation de bâtiments vides : une priorité en pleine crise ?

    Le 16 avril dernier, une nouvelle proposition de loi sur la pénalisation du squat a été déposée à la Chambre. Elle vise à rétablir l’ensemble du dispositif pénal anti-squat – et son agressivité ! – qui avait été quelque peu atténué par l’arrêt de la Cour constitutionnelle du 12 mars dernier. Nous – collectif de squatteur.es, d’organisations pour le droit à l’habitat et de lutte contre la pauvreté qui avions sollicité la Cour constitutionnelle en 2018 – le répétons :  l’approche pénale pour sanctionner le squat est anti-sociale, disproportionnée et inutile. Remettre cette question visant à criminaliser les personnes déjà fragiles à l’agenda du Parlement a quelque chose d’indécent et de révoltant dans le contexte actuel.

    Bref rappel des faits

    Le 5 octobre 2017, le Parlement fédéral votait une loi soutenue par tous les partis de la majorité, inscrivant au Code pénal l’occupation d’immeubles sans titre ni droit. Auparavant, les squatteur.es pouvaient déjà être expulsé.es au terme d’une procédure civile devant un juge de paix ou le tribunal de première instance en référé (urgence).

    Jugeant cette nouvelle mesure disproportionnée et contraire au droit au logement, un collectif d’organisations pour le droit à l’habitat et de squatteur.es déposait un recours en annulation à la Cour constitutionnelle en mai 2018. Elle s’est prononcée le 12 mars dernier en annulant entièrement l’article 12 qui chargeait le procureur du roi de prendre l’ordonnance d’évacuation (ainsi que les sanctions liées au fait de ne pas obéir à cette ordonnance en restant dans les lieux).

    La Cour constitutionnelle n’a donc pas annulé le caractère pénal de la loi anti-squat, mais elle nous a donné raison sur le fait qu’il faut un juge indépendant pour statuer sur l’occupation et l’expulsion, et le procureur du Roi n’offre pas toutes les garanties d’un jugement impartial. Une maigre victoire qui confirme que le droit au logement ne pèse pas très lourd face au droit de propriété.

    Dans l’état actuel, si un propriétaire veut expulser les occupant.es, il doit donc emprunter la voie civile.

    Nouvelle offensive pénale

    Mi-avril 2020, en plein confinement, une nouvelle proposition de loi pointe le bout de son nez.  Objectif : “ Rétablir les dispositions de la loi “incriminant le squat” annulées par la Cour constitutionnelle”. Comment ? En remplaçant le procureur du roi par un juge d’instruction. Pourtant, le fait de prendre une ordonnance d’expulsion des occupant.es dans les 8 jours n’est pas compatible avec le rôle d’un juge d’instruction. Cette proposition cherche donc à rétablir tout le dispositif pénal, l’ordonnance d’expulsion et les sanctions (amendes et emprisonnement) ; et ainsi redonner toute son agressivité au dispositif pénal anti-squat.

    Au pire moment

    La loi de 2017 n’était ni légitime ni nécessaire et portait gravement atteinte à l’effectivité du droit au logement, cette nouvelle proposition l’est encore moins : elle relève du cynisme et révèle un décalage inquiétant entre les préoccupations de la population et celles des élu.es dans une période sensible lié au confinement. Rappelons qu’au moins un million de Belges subissent actuellement une baisse de revenus liée au confinement. A cela, il faut ajouter toutes les travailleuses et travailleurs non-déclaré.es. La crise sociale actuelle et à venir est sans précédent et ses conséquences vont impacter profondément et pour longtemps des pans entiers de la population. La proposition de loi impacte ces catégories sociales fortement touchées. Les parlementaires qui la portent n’ont-ils pas d’autres priorités ?

    Une atteinte inacceptable au droit au logement dans un contexte d’inégalités croissantes.

    La situation actuelle rend la proposition encore plus injuste, mais elle l’était avant la crise sanitaire et le restera après. La Belgique compte environ 80 000 logements vides, et des milliers de m² de bureaux inoccupés. La spéculation immobilière va bon train, l’accès au logement est toujours plus difficile (cherté des loyers, manque criant de logements sociaux) et les services d’accueil et d’hébergement sont saturés.

    Les derniers dénombrements ont montré que le nombre de personnes sans-abri à Bruxelles avait doublé en 10 ans mais aussi que le nombre de personnes sans abri habitant des occupations négociées ou des squats a augmenté d’environ 40% pour la même période (2008-2017). (La Strada, Quatrième et double édition du dénombrement des personnes sans abri et mal logées en Région de Bruxelles-Capitale. 7 novembre 2016 et 6 mars 2017)

    L’occupation de bâtiments vides permet donc de réaliser le droit au logement – même s’il est précaire – de centaines de personnes, en redonnant un usage à des bâtiments qui n’en ont plus.  Dans ce contexte, permettre à des personnes sans logement d’occuper des logements VIDES nous paraît être la moindre des choses.  Nous trouvons stupéfiant que des occupant·es sans toit soient pénalisé.es parce qu’ils.elles séjournent dans un bâtiment laissé à l’abandon par son propriétaire.

    Pour toutes ces raisons, nous demandons :

    • Que l’occupation de bâtiments vides ne soit plus pénalisée mais redevienne une matière civile;
    • Que le juge d’instruction ne soit pas chargé de prendre d’ordonnance d’expulsion, ce qui semble incompatible avec sa fonction mais surtout avec les garanties élémentaires d’un jugement équitable et impartial ;
    • Que les tribunaux civils (justice de paix ou première instance) soient seuls habilités à juger de la légitimité de laisser à l’abandon un bâtiment (abus du droit de propriété) au regard de la mise en œuvre du droit au logement par occupation (droit d’usage).

    Plus que jamais, nous restons solidaires avec l’ensemble des squatteur.euses et déterminé.es à nous opposer à cette proposition !

    Arrêt de la Cour Constitutionnelle sur la loi anti-squat

    “Arrêt de la Cour Constitutionnelle sur la loi anti-squat: une demi victoire… au goût amer pour les collectifs défenseurs du droit au logement, particulièrement inquiets de l’impact de la crise sanitaire”

    Jeudi 12 mars 2020, la Cour Constitutionnelle n’a annulé que très partiellement la loi du 18 octobre 2017 « relative à la pénétration, à l’occupation, et au séjour illégitimes dans le bien d’autrui » votée le 5 octobre 2017 par le Parlement fédéral.

    Cette loi dite « anti-squat » avait inscrit au Code pénal l’occupation d’immeubles sans titre ni droit (même lorsque le bâtiment ou le logement serait vide depuis longtemps). Auparavant, les squatteuses et squatteurs pouvaient déjà être expulsé•e•s au terme d’une procédure civile.
    Jugeant cette nouvelle mesure disproportionnée et contraire au droit au logement, un collectif de 30 organisations et de 15 squatteur•euse•s s’était organisé pour déposer un recours en annulation à la Cour Constitutionnelle le 3 mai 2018.

    La Cour Constitutionnelle a rendu son verdict :
    Certaines mesures scélérates telle que le pouvoir conféré au Procureur du Roi d’ordonner l’évacuation,
    à la demande du propriétaire, sont annulées. En principe, il ne revient pas au ministère public d’ordonner des mesures portant atteinte aux droits et libertés individuelles, selon la Cour. Une ordonnance d’évacuation exige l’intervention préalable d’un juge indépendant et impartial, dans le respect des garanties juridictionnelles.

    Concrètement, c’est un – maigre – soulagement pour les occupant•e•s qui ne se verront plus menacé•e•s par cette procédure expéditive et disproportionnée dont il faut rappeler que ni les représentants des propriétaires, ni le Collège des procureurs généraux ne reconnaissaient l’utilité.
    La Cour a également précisé que la loi ne s’appliquait pas aux cas d’occupations de locaux d’une entreprise dans le cadre d’actions collectives, de conflits sociaux ou de négociations syndicales, l’incrimination du « squat » ne concernant que les occupations des bâtiments vides ou inutilisés.
    Le recours à la procédure sur requête unilatérale (sans connaître l’identité des occupant•e•s) devra demeurer exceptionnel et le requérant devra s’en justifier devant le juge de paix.

    Ce n’est qu’une demi victoire pour la plateforme contre la loi anti-squat, étant donné que les délais d’expulsion rapides, ainsi que la pénalisation des occupant•e•s séjournant dans des bâtiments et logements vides n’ont pas été annulés par cet arrêt: ils encourent toujours une procédure civile accélérée (la cour estimant qu’en 8 jours, jusqu’à un mois en cas de circonstance exceptionnelle, il est possible de trouver logement décent), des amendes et peines de prison pour la seule occupation du bien.
    Le verdict de la Cour Constitutionnelle démontre qu’avec cette loi, le droit de propriété prime largement sur le droit au logement pourtant consacré lui aussi à l’article 23 de la Constitution: Elle empêche les habitant•e•s de le réaliser en protégeant jusqu’à l’absurde le droit d’abuser de sa propriété en la laissant abandonnée.
    Cette semaine, afin d’endiguer la pandémie du coronavirus, les gouvernements bruxellois et wallon
    décidaient d’interdire les expulsions domiciliaires jusqu’au 3 et 5 avril sur leur territoire. Une décision urgente et nécessaire. Mais qu’en est-il de la Flandre ? Et qu’en sera-t-il à plus long terme ? La décision prise par la Cour Constitutionnelle reste inquiétante pour le droit au logement.

    Dans un contexte de spéculation immobilière – dont la vacance est certes l’expression la plus flagrante, même si loin d’être la seule – largement responsable de l’explosion du coût des logements, il reste inacceptable de pénaliser des personnes qui tentent d’auto-réaliser leur droit au logement – même s’il est précaire – là où les autorités compétentes ne s’en donnent pas les moyens. En effet, ces 30 dernières années, le manque de volonté politique a conduit à l’abandon progressif du logement social sans mesure de compensation suffisante pour réguler le marché locatif privé, laissant libre court à l’appétit des investisseurs… Un appétit qui s’annonce vorace: vu la crise financière qui s’est déclenchée, les investissements privés vont d’autant plus se diriger vers l’immobilier.

    Nous restons déterminé•e•s et solidaires avec les squatteur•eus•s, ainsi qu’avec l’ensemble des personnes mal-logées, sans-abri, avec ou sans-papiers, et nous continuons nos mobilisations pour des logements décents pour toutes et tous en tout temps!
    D’autres initiatives coordonnées devraient déboucher prochainement,
    à suivre sur www.woonzaak.be et www.housing-action-day.be.

    Signataires de la Plateforme contre la loi anti-squat:
    Architecture Interieur ESA Saint Luc
    ASBL Ricochets
    Barricade asbl
    Brussels Platform Armoede (BPA)
    Collectif Halé!
    Communa
    Fébul
    Front Commun SDF
    Hôtel Flambeau
    La Bougie
    La Clef ASBL
    La Ligue des Droits Humains
    La Mif’
    La Petite Maison
    LAMAB
    Mouvement Ouvrier Chrétien (MOC)
    Netwerk tegen Armoede
    Rassemblement Bruxellois pour le Droit à l’Habitat – Brusselse Bond voor het Recht op Wonen (RBDH-BBRoW)
    Rassemblement Wallon pour le Droit à l’Habitat (RWDH)
    Réseau ADES
    Réseau Belge de Lutte contre la Pauvreté (Belgian Anti-Poverty Network – BAPN)
    Réseau Wallon de Lutte Contre la Pauvreté (RWLP)
    Solidarités Nouvelles ASBL
    Toestand
    Vlaams Huurdersplatform
    Woningen 123 Logements

    Cristovão Pereira Martins

    Photographies d’habitant·es du Léger
    Brochure de vulgarisation de l’étude sur l’habitat léger
    Cristovão Pereira Martins est un photographe né à Besançon (France) en 1972. Établi en Belgique depuis une quinzaine d’année, il pose son regard de près comme de loin sur un quotidien improbable où chaque situation interpelle par un geste, un regard, une interaction.

    Ses photographies sont le support de réalités multiples rencontrées au hasard de l’existence dans un monde sans cesse en mouvement. Un témoignage photographique sur les gens du commun de Belgique ou d’ailleurs que nous côtoyons tous, parfois sans le savoir. Cristovão Pereira Martins est un photographe humaniste en continuelle observation de ce qui l’entoure.

    8 décembre 2019 – Critères de salubrité – Focus Groupe n°4 et 5

    Critères de salubrité

    Focus Groupe n°4 et 5

    Dimanche 8 décembre 2019 (Namur – Centre de médiation des gens du voyage) & samedi 18 janvier 2020 (Mettet – Hameau du Lac de Bambois)

    Dans la continuité de l’étude juridique sur l’habitat léger menée en 2018, nous organisions deux nouveaux « Focus groupes » pour créer les critères de salubrité de l’habitat léger. Nous soutenons et maintenons que l’habitat léger est une solution écologique et sociale à la crise du logement ainsi qu’une transformation dans l’art d’habiter. Autour de la table, autant que possible, nous cherchons à représenter les trois familles d’habitant·es : les « alternatifs » mais aussi les pionnier·es des zones de loisirs et les gens du voyage.

    Lors de cette étude, nous avions travaillé sur les aspects administratifs et juridiques qui freinent l’habitat léger. Elle nous a permis de produire des pistes de solutions pour faciliter sa présence sur le territoire wallon. Au final, elle donnait lieu à une définition de l’habitat léger dans le Code de l’habitation durable et une sensible simplification dans l’urbanisme (le fameux permis « sans architecte »).

    En suivant la même méthodologie, il s’agissait de réfléchir aux questions de salubrité de l’habitat léger. Nous pensons que les habitant·es sont les mieux placé·es pour définir la qualité de leur habitation. Nous les invitions les 8 décembre et 18 janvier à deux ateliers pour travailler ces critères de salubrité.

    19HenryCritères de salubrité ? C’est quoi ?
    Un décret qui intègre la définition de l’Habitat léger dans le Code de l’habitation durable a été voté dans la nuit du 30 avril 2019 (le décret du 2 mai 2019). Techniquement, pour que ce décret ne soit pas une « coquille vide », il faut aux administrations ce qu’on appelle un « arrêté d’application ». C’est un outil juridique qui traduit la volonté du législateur, pour que ceux qui appliquent la loi (l’administration) comprennent bien ce qu’ils doivent faire. Cet arrêté définira les questions suivantes :

    • Structure (toiture, structure portante en bonne santé, murs…)
    • Sécurité (gaz, électricité, système de chauffage, système d’évacuation de ce chauffage…)
    • Salubrité (taille minimale, taille des fenêtres…)
    • Surpeuplement (taille minimale par personne, par enfant…)

    Actuellement, un arrêté définit ces critères pour les « logements » uniquement (conventionnel, en briques : maison, appartement…). Dans l’usage régulier, ils sont utilisés pour contrôler les biens mis en location. Initialement, cet arrêté sert à protéger les locataires (quand il ne se retourne pas contre eux…) contre les propriétaires malveillants.

    Nous avions entamé ce chantier périlleux en fin d’étude (hiver 2018). Nous étions invité·es, par l’ancienne ministre du Logement à réaliser des propositions et aider à faire les bons choix. C’est dans le même état d’esprit que nous avons désiré continuer à travailler avec le nouveau ministre du Logement à qui, par ailleurs, la coordination du plan HP a été attribuée.

    Nous avons invité les habitant·es ou ancien·nes habitant·es à ces deux Focus groupes pour continuer ce chantier.

    13ChantalFocus groupe ? C’est quoi ?


    À la suite des « focus groupes » qui ont eu lieu à Barvaux le 13 mai 2018, le 30 septembre 2018 au quartier de la Baraque à Louvain-la- Neuve et le 28 octobre 2018 à Namur au Centre de médiation des Gens du voyage, nous proposions ces deux journées pour agir et de réagir aux travaux en cours.
    Vu la matière complexe, il était important de diviser le travail en deux temps :

    • Le Focus groupe du 8 décembre 2019 pour vous informer (Centre de médiation des Gens du Voyage – Namur)
    • Le Focus groupe du 18 janvier 2020 pour décider des options (Parc résidentiel de Bambois – Mettet)

    Au final, nous déposions nos propositions au ministre du Logement le 29 février 2020 pour se diriger vers la deuxième lecture. Cela doit se clôturer en décembre 2020.

    Exclusivement des (ex)habitant·es ? Pourquoi ?

    Nous voulions « coller » au plus près des réalités de terrain. Nous avions besoin que les participant·es aux Focus groupes soient exclusivement des personnes qui résident ou ont résidé en habitat léger (pas des sympathisants, pas de futurs habitants ou des intéressés par l’habitat léger), car elles devaient disposer de l’expertise nécessaire pour nourrir cette réflexion sur le règlement.

    Les partenaires à ces deux Focus Groupes :

    • Réseau brabançon pour le droit au logement
    • Habitat et Participation
    • Collectif HaLé ! (Habiter léger)
    • Rassemblement wallon pour le Droit à l’habitat
    • Centre de médiation des Gens du voyage
    • Et la collaboration de la DGO4 et de Saint-Louis Université

     

     

    Habitat Léger, histoire d’un décret | 2018 – 2019

    Étude, Décret et Brochure de vulgarisation

    En 2013, le Réseau brabançon pour le droit au logement (RBDL) s’empare de la question de l’habitat léger. Une des réponses nait en 2018, sous forme d’une étude sur l’habitat léger financée par la Wallonie.

    L’objectif de cette étude était de distinguer les freins d’ordre juridique qui enserrent actuellement le développement de l’habitat léger, puis les leviers qui contribueraient à son épanouissement au cœur d’une société en pleine dynamique transitionnelle et en recherche d’un retour à des valeurs de solidarité. Elle vise à définir ce qu’est l’habitat léger, ainsi qu’à déterminer les critères de salubrité afférents, privilégiant l’aspect expérimental et processuel de la constitution d’un mode d’habiter.

    =>La brochure: Reconnaitre l’habitat léger en Wallonie. Quelques clés de compréhension de l’étude juridique sur l’habitat léger… (en PDF)

    =>L’étude Juridique Habitat Léger, une belle brique !

    Produite par Habitat et Participation (H&P), le RBDL, l’UCLouvain, l’Université Saint-Louis, le RWDH, le CMGVR et le collectif HaLé!, cette étude a mené le Code wallon du logement à intégrer une définition de l’habitation légère le 30 avril 2019, ce qui constitue une véritable avancée significative pour les habitants concernés.

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    L’intitulé « Code  wallon du logement et de l’habitat durable » a été remplacé par l’intitulé « Code wallon de l’habitation durable« .

    Cette notion d’habitation englobe :

              • d’une part, les logements qui sont définis par le Code comme étant des bâtiments ou des parties de bâtiment
              • d’autre part, les habitations dites légères, qui peuvent être des biens meubles ou immeubles

    Dans le décret, « l’habitation légère est « l’habitation qui ne répond pas à la définition de logement […] mais qui satisfait à au moins trois des caractéristiques suivantes : démontable, déplaçable, d’un volume réduit, d’un faible poids, ayant une emprise au sol limitée, autoconstruite, sans étage, sans fondation, qui n’est pas raccordée aux impétrants »

    =>Le décret adopté le 2 mai. Il entre en vigueur le 1er septembre 2019er septembre 2019

    Cela recouvre notamment les caravanes (résidentielles ou non) et roulottes, les tiny houses, les yourtes, les cabanes, les chalets, les tipis, les bulles et les géodes. L’habitation légère peut être un bien meuble ou immeuble.

    Aujourd’hui, en Wallonie, on estime le nombre d’habitant•e•s de l’habitat léger à plus de 20 000. Les Rencontres internationales de l’Habitat alternatif et de l’Habitat léger sont l’occasion d’attirer l’attention sur cette évolution législative et d’encourager, chez nous et au-delà de nos frontières, les acteurs de terrain et les décideurs à continuer de déplacer les lignes pour une entière reconnaissance, le plein accès aux droits et un soutien clair aux pratiques populaires dans, et pour les années à venir.

    Et pour l’aménagement du territoire?

    => Le 8 mai était voté un Arrêté modifiant la partie réglementaire du Code du Développement territorial dont le point K à la page 10. Il est entré en vigueur le 14 novembre 2019. Il permet un permis sans architecte pour certaines habitations légères. Lire ici

    Les Rencontres internationales de l’habitat léger et alternatif (RIHAL) | 2019

     

    En Wallonie, la législation sur l’habitat léger et alternatif a évoluée ! Les 10 et 11 mai 2019, près de 1000 personnes venaient s’informer, échanger, se rencontrer… autour de la reconnaissance de l’habitat alternatif et léger !

    VENDREDI 10.05 – MATIN
    Ferme du Biéreau
    VENDREDI 10.05 – APRÈS-MIDI
    Quartier de la Baraque
    SAMEDI 11.05 – MATIN
    Quartier de la Baraque
    SAMEDI 11.05 – APRÈS-MIDI
    Quartier de la Baraque

    Lien vers l’événement FB

    Programme pdf !

    POUR QUI ?

    Toutes les personnes concernées par l’habitat alternatif et léger ici et partout en Europe étaient invitées :

    • Habitant•e dans une zone de loisir (caravane, caravane résidentielle, chalet…)?
    • La communauté des gens du voyage?
    • Habitant•e de mode alternatif (roulotte, yourte, tiny house…)?
    • Mandataire politique, chercheur•se, journaliste, professionnel•le, vous désirez vous installer dans ce type d’habitation ou vous êtes intéressé•e par le sujet?

    La participation à l’un ou l’autre moment des deux journées était gratuite mais elle se faisait sur INSCRIPTION vu l’affluence et la capacité d’accueil du quartier.

    LE PROGRAMME:

    VENDREDI 10 MAI / MATIN – CONFÉRENCES

    Lieu: Ferme du Biéreau – Avenue du Jardin Botanique – 1348 Louvain-la-Neuve
    Le vendredi 10 mai matin, les deux ministres compétents : la Ministre des Pouvoirs locaux, du Logement et des Infrastructures sportives et le Ministre de l’Environnement, de la Transition écologique, de l’Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings, venaient présenter l’évolution de la législation dans le Code wallon du logement. Les résultats de l’étude juridique sur l’habitat léger étaient également au programme.

    09h00 Accueil

    09h30 – 11h20

    • Accueil par le modérateur, David Praile, du Rassemblement wallon pour le droit à l’habitat (RWDH)
    • Introduction par Thierry Toussaint du Réseau brabançon pour le droit au logement (RBDL)
    • Étude Habitat léger en 2018 : une aventure juridique, participative et humaine – Pascale Thys, de Habitat et Participation
    • L’habitat léger et le droit au logement – Nicolas Bernard de l’Université Saint-Louis
    • Habitat léger, urbanisme et aménagement du territoire en Région wallonne – Caroline Delforge et Charles-Hubert Born d’UCLouvain

    11h40 – 12h30

    • Madame la Ministre des Pouvoirs locaux, du Logement et des Infrastructures sportives
    • Monsieur le représenant du Ministre de l’Environnement, de la Transition écologique, de l’Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    • Présentation de la brochure : « Reconnaitre l’habitat léger en Wallonie. Quelques clés de compréhension de l’étude juridique sur l’habitat léger… » – Anaïs Angeras, coordinatrice-rédactrice de la brochure, chercheure-doctorante en anthropologie (UCL)
    • Présentation du Quartier de la Baraque – Sylvie Marié, habitante du quartier de la Baraque

    à partir de 11h30
    Accueil au quartier de la Baraque

    12h30-14h15

    Repas – Kabra and Co, coopérative de cuisinier.ère.s – Cuisine Vegan

    VENDREDI 10 MAI / APRÈS-MIDI
    14h30
    • Les Lentillères, collectif d’habitant.e.s (Dijon, Fr) – Présentation du Quartier Libre des Lentillères par ses habitant.e.s – Conférence
    • Échelle Inconnue, groupe de recherche et de création sur la ville et le territoire (Rouen, Fr) – Retour sur les rencontres nationales de l’habitat mobile en France – Conférence
    • « Quartier Libre » un film de Vinciane Zech et Virginie Saint Martin – L’histoire et la vie du quartier de la Baraque – Projection – suivi d’une rencontre avec des habitant.e.s du quartier de la Baraque
    • Plateforme Habitat permanent (HP) (Be), plateforme rassemblant des habitant.e.s des zones de loisirs concernées par le plan HP – Plan HP (habitat permanent) à la ZHV (zone d’habitat vert) – Conférence
    • Evelyne Adam, Eurl Kerterre (Fr) – L’impact bonifiant et le retour vers l’abondance – Conférence

    15h45 – Pause

    16h15

    • ZAD (Zone à Défendre) post-aéroport, collectif Défendre/Habiter le bocage (Fr) – Habiter la ZAD et défendre le Bocage de Notre-Dame-des-Landes Post-Aéroport – Conférence
    • HaLEM, Habitant.e.s de logements éphémères ou mobiles (Fr) – Les normes et l’habitat léger, au service de qui ? pour servir à quoi ? – Table ronde
    • Arthur Michelet, in.Seed scrl (Be) – Atelier multidisciplinaire de conception de systèmes intégrés au service du vivant Gestion intégrée des eaux, déchets et de l’énergie dans mon projet d’habitat – cas pratique du biogaz – Atelier
    • Les Damoclès, collectif d’habitant.e.s (Be) – Un collectif d’habitant.e.s en zones de loisirs qui s’organisent pour faire valoir leur droit au logement – Conférence
    • Collectifs de Chiny, habitant.e.s du village de Chiny (Be) Comment l’accès au logement conditionne ton rapport au travail Atelier ?

    Dans l’après-midi

    • Un.e habitant.e du quartier de la Baraque – Visites du quartier de la Baraque – Balade
    • Artistes des Ateliers d’art de la Baraque – L’habitat léger et alternatif vu par les artistes de l’atelier – Exposition
    • Geneviève Casterman – La p’tite fabrique d’objets – Animation – enfant – inscription par ici
    SAMEDI 11 MAI /MATIN

    Dès 9 h – Accueil au quartier de la Baraque

    09h30

    • Fraguas Revive, habitant.e.s du village de Fraguas (Es) – Réoccuper et habiter les villages laissés en ruines sous Franco malgré les oppositions locales : présentation du collectif Fraguas Revive ! – Conférence
    • Béatrice Mesini, chargée de recherche CNRS-Telemme-Aix-Marseille Univ (Fr) – Avancées et obstacles à la reconnaissance juridique des habitats légers et mobiles en France – Conférence
    • ZAD (Zone à Défendre) post-aéroport, collectif Défendre/Habiter le bocage (Fr) – La question de l’habitat dans la ZAD de Notre Dames des Landes (technique juridique, politique avec les élus…) – Atelier
    • Tracy Krist, mémorante ULiège et Georges Rahier, habitants de zones de loisirs et membre du collectif HaLé!, (Be) – L’habitat permanent (HP), un habitat alternatif non conforme mais de qualité ! – Table ronde

    10h45 Pause

    11h15

    • Mietshäuser Syndikat – Habiter en autogestion, bâtir une solidarité économique ! (All) – L’expérience du syndicat d’habitats autogérés, Mietshäuser Syndikat – Conférence
    • Gaëlla Loiseau, doctorante en Sociologie, IDEES-Le Havre, université du Havre (Fr) – La halte des gens du voyage – Conférence
    • Chantal Dejardin, conteuse (Be) – « La fileuse » – Spectacle
    • HaLé!, collectif d’habitant.e.s et de sympathisant.e.s à l’habitat léger (Be) – Qu’est-ce que le collectif HaLé! ? – Conférence

    Cycles de Projections – Échelle Inconnue, groupe de recherche et de création sur la ville et le territoire (Rouen, Fr) – Toute la matinée

    • Monstre dans la ville
    • Flammanville brûle-t-il ?
    • Une loi pour fabriquer des pauvres
    • Vie et disparition d’une enclave nomade

    Animations

    • Mélanie Mertens – Construction d’une cabane – Animation – enfant (6 – 0 ans) Inscription ici. (9h30-12h30)
    • Rosywood – Balade Dessinée – Balade (10h00)
    • Artistes des Ateliers d’art de la Baraque – L’habitat léger et alternatif vu par les artistes de l’atelier – Exposition
    • Un.e habitant.e du quartier de la Baraque – Visites du quartier de la Baraque – Balade
    • Atelier de sculpture de totems en bois et en terre – Animation
    • Les Frères Loc, clowns (Be) – « Trouve-toi un Toit » – Déambulation clownesque 
    12h30-14h15
    Repas – Kabra and Co, coopérative de cuisinier.ère.s – Cuisine Vegan (sur réservation)

     

    SAMEDI 11 MAI /APRES-MIDI

    14h30

    • Ahmed Ahkim, directeur du Centre de médiation des Gens du voyage (Be), Étienne Charpentier, président du Comité national des Gens du voyage (Be), Sandra Zepp, médiatrice 21Manuel petitet association Les Filles du Vent (Be), Lydia Zepp, médiatrice et animatrice au Centre de médiation des Gens du voyage (Be) – L’habitat des Gens du voyage, entre exclusion et reconnaissance – Table ronde
    • Lukas Friedrich, habitant activiste (Freiburg, All) – Les Wagenplatz. Squats nomades à l’ombre de la gentrification: Les roulottes à Freiburg – Conférence
    • Thitroll, comédien-animateur (Be) – Nomade in Belgium : Tu dors où ce soir ? Ou le droit oublié au logement – Conférence gesticulée

    15h45 Pause

    16h15

    • Siobhan Spencer, The National Federation of Gypsy Liaison Groups (GB) – Travelling light, living small – Conférence
    • Bereklauw, communauté d’habitats alternatifs (Leuven, Be) – The bereklauw, the ideas factory – Conférence
    • Quartier Libre » un film de Vinciane Zech et Virginie Saint Martin – L’histoire et la vie du quartier de la Baraque – Projection – suivi d’une rencontre avec des habitant.e.s du quartier de la Baraque

    Dans l’après-midi:

    Cycles de Projections – Échelle Inconnue, groupe de recherche et de création sur la ville et le territoire (Rouen, Fr) –

    • Monstre dans la ville
    • Flammanville brûle-t-il ?
    • Une loi pour fabriquer des pauvres
    • Vie et disparition d’une enclave nomade

    Animations

    • Mélanie Mertens – Construction d’une cabane – Animation – enfant (6 – 0 ans) Inscription ici. (14h30)
    • Florence Vancappelen – Balade Dessinée – Balade (14h30)
    • Artistes des Ateliers d’art de la Baraque – L’habitat léger et alternatif vu par les artistes de l’atelier – Exposition
    • Un.e habitant.e du quartier de la Baraque – Visites du quartier de la Baraque – Balade
    • Atelier de sculpture de totems en bois et en terre – Animation
    • Laurence Demaret – Atelier d’impression en sérigraphie. Apportez vos T-shirts ! Animation
    18h30-20h00
    Repas – Kabra and Co, coopérative de cuisinier.ère.s – Cuisine Vegan

    SAMEDI 11 MAI /SOIR

    À partir de 18h

    • Fanfare – Les taupes qui boivent du lait
    • 20h30 Swing 42 – Jazz manouche – Folklore tzigane – Concert Stéphane Poisseroux – violon, Popso Weiss – chant et guitare, Louis Bolly – contrebasse, Tchavo Berger – chant et accordéon.
    • 22h – Bal – Véromix et autres DJs

    PARKING
    Vous comptez venir en voiture? Un parking est prévu pour vous accueillir : celui du RER dit Park & Ride. Voici comment y accéder!
    plan

    REPAS
    Des repas sont proposés le vendredi midi, samedi midi et samedi soir. Vous avez l’occasion de vous y inscrire en réservant votre ticket. Le paiement du repas se fait sur place. Prix libre (prévoyez de la monnaie !).

     

    Le RWDH a un plan !

    Le RWDH a produit un Plan Logement pour les élections 2019 sur base d’une série de principes et de mesures élaborée par le Rassemblement.

    Localement, la campagne a pris la forme d’assemblées afin de réaliser un travail de maillage et de partenariat à l’échelle de la Wallonie en faisant agir les acteurs locaux du RWDH. L’objectif était d’affiner le Plan par des retours du terrain.

    En Brabant wallon, le RBDL organisait une rencontre le samedi 23 mars 2019 pour débattre de ce Plan où étaient convié.e.s habitant.e.s et associations du Brabant wallon.
    Finalement, il fut remis aux partis politiques pour tenter d’agir sur la Déclaration de Politique régionale.

    Les 7 grands principes du Plan Logement

    • La Crise du logement est structurelle et systémique
    • Le marché doit être régulé
    • Le secteur public doit être renforcé
    • Il est indispensable de rétablir l’équité et la justice sociale (entre locataires et propriétaires, d’une part, et entre locataires de logement public et locataires de logement privé, d’autre part, mais aussi en luttant contre l’inoccupation et la spéculation)
    • L’habitat n’est pas un bien marchand comme les autres, mais un droit fondamental comme lieu de vie, d’épanouissement et d’émancipation.
    • Il faut assurer une juste transition énergétique
    • Le droit à la ville doit être garanti

    Les lignes de forces du Plan Logement

    • Créer un Fonds de garantie locative régional, universel et public
    • Instaurer une grille qui encadre effectivement les loyers
    • En finir avec les logements inoccupés
    • Revoir la fiscalité et taxer les revenus immobiliers (loyers réels)
    • Instaurer une véritable allocation loyer
    • Rénover, refinancer et faire évoluer le secteur du logement social
    • Introduire un bail à durée indéterminée ? Pour permettre aux locataires de rester dans leur logement lorsqu’ils respectent leurs obligations.
    • Inciter massivement à la rénovation énergétique et garantir le droit à  l’énergie
    • En finir avec les expulsions ? Ouvrir un débat public
    • Lutter contre le sans-abrisme : prévenir, dénombrer et adopter une stratégie régionale
    • Soutenir l’Habitat léger
    • Garantir l’effectivité des droits et l’accès à la justice
    • Soutenir les modes alternatifs d’habitat et d’habiter : multiplier les modèles et les modes d’accès pour répondre aux défis à venir
    • Lutter contre l’insalubrité avec et dans l’intérêt direct des habitants
    • Développer et financer l’accompagnement social
    • Lutter contre les discriminations
     Pour télécharger le Plan Logement, cliquez ici
     

    Formations des CCLP

    Formations & Accompagment des CCLP

    Vous êtes membres d’un Comité Consultatif
    de Locataires et Propriétaires? Ou simplement habitant.e.s de
    logements publics en Brabant Wallon?

    DES CLÉS POUR COMPRENDRE LE LOGEMENT PUBLIC
    ET PARTICIPER À LA GESTION DE VOTRE CADRE DE VIE

    Les Comités Consultatifs de Locataires et Propriétaires (CCLP) sont des organes de représentation des habitants de logements publics. Ils ont entamé leurs missions en ce mois de septembre 2018 et pour une durée de 6 ans. Ils seront amenés à dialoguer avec les Sociétés de logement de service public (SLSP) afin d’améliorer les logements et leurs abords, contrôler les charges locatives, mettre en place des activités conviviales au sein des quartiers, relayer les questions et problèmes collectifs que vivent leurs voisins, et non-voisins. Les missions sont nombreuses et faire partie d’un CCLP constitue avant tout une aventure humaine.

    Ces formations sont proposées par la Plateforme participative du logement public (PPLP) en Brabant Wallon

    Les formations
    Samedi 10 novembre de 10h à 15h à Ottignies (Bois des Rêves)

    Samedi 8 décembre de 10h à 15h à Ottignies (Bois des Rêves)

    bouton

     

    Suite aux récoltes des attentes des participants aux deux premières journées de formation, des propositions de formations seront formulées pour l’année 2019.

    L’accompagnement
    La Plateforme participative du Logement public se propose d’accompagner les CCLP dans leur mission de représentation ! La forme, le contenu et le rythme de l’accompagnement seront définis avec le CCLP demandeur.
    Les thèmes qui pourraient être abordés sont notamment : la gestion des réunions, la dynamique de groupe, la communication avec les
    habitants/la SLSP, les modes de prise de décision, le rôle de chacun des membres, le cadre légal…

    Infos pratiques
    Inscription aux formations :
    Inscription souhaitée avant le 30 octobre – 10€ par journée (possibilité de demander la prise en charge pas votre CCLP)
    Nombre de participants limité à 25 personnes
    Par mail : pplp [a] rbdl.be
    Par téléphone : 010 61 60 15
    Lieu – Bois des rêves :
    Allée du Bois des Rêves 1 – 1340 Ottignies – Salle de réunion: La Malaise
    Navette entre la gare d’Ottignies et le Bois des Rêves sur demande
    Vous êtes intéressé.e par un accompagnement ?
    Merci de prendre contact avec la PPLP par mail : pplp [a] rbdl.be ou par téléphone au 010 62 10 39

    Plateforme participative du logement public

    Qui est la Plateforme Participative du Logement Public ?

    La PPLP, créée à l’initiative du Réseau brabançon pour le Droit au logement (RBDL), réunit des membres de Comités Consultatifs de Locataires et Propriétaires (CCLP), des professionnels du social, du logement public et de l’éducation permanente en Brabant wallon.

    Pourquoi ?

    Pour développer mon pouvoir d’action, pour construire des synergies avec les SLSP, pour comprendre les enjeux de notre environnement, pour alimenter la boite à outils des membres de CCLP, pour rencontrer d’autres habitants de mon quartier ! Pour toutes ces raisons, soyez les bienvenus !

    Plus amples informations ? Contactez-nous par ici ou par téléphone 010 62 39.

    28 octobre – Centre de médiation des gens du voyages – Focus Groupe n°3

    Namur – CMGVR – Aménagement du territoire et urbanisme

    Dans la continuité de l‘étude juridique sur l’habitat léger, nous avons organisé un troisième Focus Groupe présenter notre travail sur l’aménagement du territoire et l’urbanisme.
    Comme à Barvaux le 13 mai (définition de l’habitat léger) dernier et le 30 septembre au quartier de la Baraque (domiciliation et d’autres aspects de droits au logement), cette réunion s’adressait exclusivement aux personnes qui habitent ou ont habité en habitat léger, c’est-à-dire : « L’habitat léger est l’habitation (servant de résidence habituelle au ménage ou non)qui satisfait à au moins trois des caractéristiques suivantes : démontable, déplaçable, d’un volume réduit, d’un faible poids, ayant une emprise au sol limitée, auto-construite, sans étage, sans fondations, qui n’est pas raccordée aux impétrants. Cette catégorie recouvre notamment les caravanes, les roulottes, les motorhomes, les tiny houses, les yourtes, les cabanes, les chalets, les tipis et les dômes. »

    L’objet de cette troisième rencontre portait sur l’aménagement du territoire et de l’urbanisme : Où et comment poser votre habitat léger ? Caroline RBDL-95Delforge (Juriste – UCL en Droit adiministratif) viendra expliquer le fruit de sa recherche.

    Lieu de la rencontre : Le Centre de Médiation des Gens du Voyage et des Roms – Rue Borgnet, 12  5000 Namur

    Les partenaires de l’étude :

    • Réseau brabançon pour le droit au logement
    • Habitat et Participation
    • UCL université
    • Saint-Louis Université
    • Collectif HaLé ! (Habiter léger)
    • Rassemblement wallon pour le Droit à l’habitat
    • Centre de médiation des Gens du voyage
    • Avec le soutien de la Wallonie (Cabinets De Bue et Di Antonio)
    • Et la collaboration de la DGO4

    30 septembre 2018 – La Baraque – Focus Groupe n°2

    Louvain la Neuve (Quartier de la Baraque)

    Dans la contuité de l’étude juridique menée en 2018 par Habitat & Participation et le RBDL pour la Région wallonne en partenariat avec l’UCL, Saint-Louis, le collectif HaLé !, le RWDH, Solidarités Nouvelles et le Centre de médiation des Gens du voyage, nous avons organisé un deuxième Focus Groupe pour travailler les contenus de notre analyse et d’autres points juridiques (voir plus bas).

 Ce Focus Groupe s’adressait exclusivement aux personnes qui habitent ou ont habité en habitat léger, c’est-à-dire : « L’habitat léger est l’habitation (servant de résidence habituelle au ménage ou non) qui satisfait à au moins trois des caractéristiques suivantes : démontable, déplaçable, d’un volume réduit, d’un faible poids, ayant une emprise au sol limitée, auto-construite, sans étage, sans fondations, qui n’est pas raccordée aux impétrants. Cette catégorie recouvre notamment les caravanes, les roulottes, les motorhomes, les tiny houses, les yourtes, les cabanes, les chalets, les tipis et les dômes. »

    Pour rappel, notre première journée (Barvaux) de « Focus Group » traitait essentiellement d’une définition de l’habitat léger et d’une approche de la salubrité.

    caravane en voie de couverture chaletL’objet de cette deuxième rencontre portait sur certains aspects juridiques spécifiques de l’habitat léger en lien avec la compétence logement (à l’exclusion des questions urbanistiques que nous traiterons en octobre 2018) :

    • S’inscrire ou se domicilier en habitat léger (La domiciliation)
    • Assurer l’habitat léger contre l’incendie
    • La prise en compte de l’habitat léger comme logement familial (La protection du domicile)
    • Bénéficier de financements et d’aides au logement en habitat léger

    Chaque point faisait l’objet d’une présentation :

    1. Que dit l’enquête tendancielle sur ce point ? (Pascale Thys – Habitat et Participation)
    2. Exposé sur l’approche juridique (Isabelle Verhaegen et Nicolas Bernard – Saint-Louis)
    3. Questions-débat-propositions-recommandations avec les participants

    Les partenaires de l’étude :

    • Réseau brabançon pour le droit au logement
    • Habitat et Participation
    • UCL université
    • Saint-Louis Université
    • Collectif HaLé ! (Habiter léger)
    • Rassemblement wallon pour le Droit à l’habitat
    • Centre de médiation des Gens du voyage
    • Avec le soutien de la Wallonie (Cabinets De Bue et Di Antonio)
    • Et la collaboration de la DGO4

    Recours contre une loi anti-squat

    Communiqué de presse du 3 mai 2018

    Recours constitutionnel contre la loi anti-squat scélérate

    Le 5 octobre 2017, le Parlement fédéral votait une loi soutenue par tous les partis de la majorité, inscrivant au Code pénal l’occupation d’immeubles sans titre ni droit. Auparavant, les squatteurs pouvaient déjà être expulsés au terme d’une procédure civile. Jugeant cette nouvelle mesure disproportionnée et contraire au droit au logement, un collectif d’organisations et de squatteur.e.s dépose un recours en annulation à la Cour constitutionnelle.

    Nous sommes dans un contexte où il est de plus en plus difficile d’accéder au logement par les voies classiques : les prix de l’immobilier et des loyers augmentent plus vite que le coût de la vie, une augmentation qui va de pair avec une précarité grandissante partout en Europe. Dans cette situation, il est disproportionné et indécent de proposer ce nouvel arsenal répressif et de mettre davantage en danger des personnes qui, pour beaucoup, sont déjà dans des situations fragiles.

    Avant le vote de la loi, des organisations et collectifs en faveur du droit au logement pour toutes et tous se sont mobilisés pour faire entendre raison aux parlementaires et sensibiliser l’opinion publique, sans pouvoir empêcher l’adoption du dispositif. Lors des auditions à la Commission Justice de la Chambre des Représentants, la majorité des acteurs s’est positionnée contre cette proposition de loi. Par ailleurs, le Syndicat national des Propriétaires et Copropriétaires, l’Union Royale des Juges de paix et le Collège des Procureurs généraux ont exprimé de sérieux doutes sur sa pertinence et son utilité.

    Une loi inutile et scélérate
    Des procédures civiles relativement efficaces existaient déjà pour faire valoir le droit de propriété et éventuellement aboutir à des expulsions en cas de litige sur l’occupation.


    Du point de vue juridique, cette loi pose gravement question. En plus des poursuites pénales allant jusqu’à une amende de 1.800€ et un an d’emprisonnement[1], c’est la première fois qu’une expulsion peut être ordonnée par le procureur sans aucun jugement préalable. La réduction des délais empêche concrètement toute tentative de conciliation. Ce changement constitue une criminalisation de solutions d’habitat populaire et donc une atteinte à des droits fondamentaux tels que se loger et bénéficier d‘un procès équitable.

    Deux poids, deux mesures
    Il est aussi choquant qu’un tel arsenal répressif soit utilisé pour s’attaquer aux squats, compte tenu du nombre d’immeubles impunément vacants et du nombre de personnes ayant des difficultés à se loger dans le circuit classique.

    Rappelons que laisser un logement inoccupé constitue une infraction et que l’ensemble des dispositifs pour lutter contre l’inoccupation sont largement sous-utilisés, laissant libre cours à la spéculation immobilière à grande échelle.

    Le squat est une pratique qui répond à un besoin fondamental faute d’autre solution, pour des raisons financières, sociales et dans un contexte où il est difficile de trouver un logement décent à un prix raisonnable. Alors qu’il y a plusieurs millions de mètres carrés d’immeubles vides en Belgique, nous ne comprenons pas cet acharnement à dissuader les personnes qui tentent d’exercer leur droit au logement en habitant des biens laissés à l’abandon.

    À travers l’histoire, les squats ont toujours joué un rôle de laboratoire sur les plans sociétal, politique et culturel. Ils ont prouvé leur capacité à être un vecteur de résistance, à renforcer le tissu social et enrichir la vie des quartiers.

    Recours en annulation à la Cour constitutionnelle
    Pour toutes ces raisons, la plateforme d’organisations et de personnes concernées (30 requérants au total) dépose un recours en annulation auprès de la Cour constitutionnelle, afin de faire abroger cette loi.

    Face à la crise du logement et aux nombreuses autres crises à caractère socioéconomique, le squat est un outil politique et social qui peut permettre d’en limiter les effets ou de s’en affranchir.

    Avec l’annulation de cette loi, nous espérons faire reculer la dérive répressive des pratiques citoyennes et mettre un coup d’arrêt à la criminalisation des squats et squatteurs.

    Les signataires soutiennent le dépôt du recours

    aDAS (Défense Allocataire sociaux)
    Art Madillo
    Au Quai
    BAPN
    Barricade
    Bij Ons/Chez Nous
    Brussels Plateform Armoede
    Collectif Halé! Habiter léger
    Communa
    DAL Liège
    Febul
    Front Commun SDF
    JES vzw -straathoekwerk
    La clef asbl
    Ligue Droits de l’Homme
    La Maison à Bruxelles (Lamab)
    MOC
    Netwerk tegen Armoede
    PACbw
    RBDH
    RBDL
    RWDH
    RWLP
    Sector Samenlevingsopbouw
    Solidarités nouvelles (Charleroi)
    TOESTAND
    Tout Autre Chose
    Vie FéminineBw
    Vlaams Huurders Platform
    Woningen 123 Logement

    Et une quinzaine de personnes physiques directement concernée par la loi qui se sont portées requérantes

    13 mai 2018 – Barvaux – Définition de l’habitat léger – Focus Groupe n°1

    Définir l’habitat léger – Étude Habitat Léger
    Ce dimanche 13 mai à Barvaux
    ( L’horaire précis sera communiqué aux inscrit.e.s)

    Suite à l’étude que nous avons menée avec Habitat & Participation pour la Région wallonne en partenariat avec l’UCL, Saint Louis, le collectif Halé, le RWDH, Solidarités Nouvelles et les gens du Voyage, nous organisions une réunion pour travailler sur une définition et des critères de salubrité.

    Cette réunion s’adressait exclusivement aux personnes qui habitent ou ont habité en Habitat léger, c’est-à-dire en « construction de légère emprise au sol, destinée à la résidence, parfois démontable, parfois auto-produite, sans ou avec peu d’étage, sans ou avec peu de fondations. Les formes y sont diversifiées : roulottes, caravanes, yourtes, chalets et autres constructions en bois, paille et terre crue, dômes, etc. »

    L’objet de la réunion (sur toute la journée) était – à ce stade de l’étude – de voir si nous étions déjà en capacité d’avancer au niveau d’une définition juridique de l’habitat léger ainsi que sur la question des critères de salubrité. En effet, même si cette étude n’était pas terminée, le Cabinet de la Ministre Valérie De Bue (ministre du Logement) nous proposait d’avancer sur ces 2 questions afin de faire évoluer le cadre juridique actuel. À l’issue de cette journée, les participants devaient soit avoir arrêté des propositions concrètes, soit avoir décidé qu’il faut attendre la fin de l’ét9 vude (prévue fin 2018) pour pouvoir répondre à ces questions.


    Comme nous voulions « coller » au plus près des réalités de terrain pour ce travail, nous avoins besoin que les participants soient exclusivement des personnes qui résident ou ont résidé en habitat léger, pour que leur vision, leurs avis soient ceux qui vont nourrir les éventuelles modifications législatives.

    Nous remercions tout particulièrement le collectif « Les Damoclès » pour l’accueil du Focus Groupe ainsi que la Ligue des Familles et le Miroir Vagabond asbl.

    Un grand merci aussi à la DGO4 qui a collaboré activement à l’étude.

    Midi de l’ubanisme | Logement public : les clés et les verrous de la participation

    Le 23 mars 2018, en collaboration avec le RBDL, la Maison de l’urbanisme du Brabant wallon consacrait son Midi de l’urbanisme au logement public.

    Le Logement public en Brabant wallon, ce sont quatre Sociétés de Logement de Service public (SLSP) ayant à gérer 6 343 logements. Ce sont 14 755 ménages locataires. C’est aussi trois Comités consultatifs des Locataires et Propriétaires dits CCLP qui cherchent à améliorer leur cadre de vie. À l’heure où s’organisent, un peu partout en Wallonie, les élections des CCLP, nous vous invitons à interroger leur mécanisme de fonctionnement, leur double capacité à représenter l’intérêt collectif et à s’adapter aux défis du logement public, dans un contexte croissant de dualisation sociale.

    Dispositif prévu par le Code wallon du Logement public et de l’Habitat durable, le CCLP assure l’interface entre la Société de Logement public et les habitants. Composé de représentants de locataires, ce comité repose sur l’investissement bénévole et pose la question de la formation, de la représentativité de ses membres et de leur pouvoir d’action. Quelles sont les avancées et retombées ? Quelles perspectives de développement à l’aune des prochaines élections 2018 ? À la marge des CCLP, émergent ici et là d’autres initiatives qui sortent du cadre. Trompe-l’oeil de la mobilisation ou espaces réels de changement, quels sont les effets concrets de ces expérimentations – publiques ou spontanées – en matière de participation des habitants ?

    Lors de cette conférence-débat, les intervenants ont interrogé la question de la mobilisation des habitants : les freins, les avancées et les perspectives à travers quatre points de vue :

    • La remise en contexte du logement public
    • L’évolution des CCLP
    • Les mécanismes de participation
    • Le point de vue de l’intérieur, de celui qui a pu observer et expérimenter, sur le terrain, les clés et les verrous de la participation du citoyen-habitant

    Avec:
    > Jean-Michel Degraeve, Architecte-urbaniste, consultant en Habitat
    > Laurence Di Nuzio, Coordinatrice des référents sociaux, Société wallonne du Logement (SWL)
    > Jean-Michel Vanneste, Direction de la gestion locative et de l’action sociale, SWL
    > Pascale Thys, Coordinatrice Habitat & Participation
    > Michel Goffin, Professeur de méthodologie de l’action sociale, Institut Cardijn à Louvain-la-Neuve

    Retrouvez, ici, les présentations de trois orateurs

    Regards sur 40 ans de pratiques dans les quartiers, villages, villes, par Michel Goffin

    De la participation citoyenne organisée à l’émergence d’une culture paticipative, par Pascale Thys

    Les CCLP, évolution et perspectives, par Laurence Di Nuzio.

    Étude juridique Habitat léger

    2018, début d’un long processus de création d’une loi par les habitant·e·s

    Le Réseau brabançon pour le droit au logement et Habitat et Participation ainsi que le MOC ont invité les ministres wallons du Logement et de l’Aménagement du territoire à soutenir une étude juridique sur l’habitat léger. Ils ont tous deux donné leur accord, ce qui a permis de commencer le travail dès le mois de décembre 2017, et de terminer le travail d’étude début 2019. L’objectif était de faire avancer le cadre juridique existant, voire de « combler » des vides juridiques. Ce travail a abouti à un décret le 2 mai 2019. Nous avons fêter cela les 10 et 11 mai 2019 lors des RIHAL.

    Par « habitat léger » nous avions désigné :
    « Les constructions de légère emprise au sol, destinées à la résidence, parfois démontables, parfois autoconstruites, sans (ou avec peu d’) étage, sans (ou peu) de fondations (les plots et les chapes ne sont pas des fondations). Ses formes sont diversifiées : roulottes, caravanes (résidentielles ou non), yourtes, chalets et autres constructions légères en bois, paille et terre crue, « dômes », etc. »  (la définition a été améliorée depuis).

    4 flContribuer à l’étude – Focus Groupe (FG).
    Nous avons invité les habitant·es d’habitats légers des trois « familles » à participer à cette étude : les habitant·es des zones de loisir, les « alternatifs » et les gens du voyage. Nous avions besoin des personnes concernées pour nourrir cette étude juridique de vécu, en identifiant les problèmes rencontrés mais aussi, parfois, les solutions trouvées par les experts de terrain: les habitant·e·s.

    Outre un travail d’enquête, nous voulions qu’iels participent au travail d’élaboration et de validation des éléments que nous allions présenter progressivement aux 2 Cabinets. Pour ce faire nous avons organisé des moments de rencontre (appelé « Focus Groupe ») pour leur demander leurs avis sur nos analyses et réflexions :

    Les partenaires de l’étude :

    • Réseau brabançon pour le droit au logement
    • Habitat et Participation
    • UCL université
    • Saint-Louis Université
    • Collectif HaLé ! (Habiter léger)
    • Rassemblement wallon pour le Droit à l’habitat
    • Centre de médiation des Gens du voyage
    • Avec le soutien de la Wallonie (Cabinets De Bue et Di Antonio)
    • Et la collaboration de la DGO4

    Formation Travail en réseau à distance et nouvelles technologies

    La force du collectif
    expérimentée en jeu de rôles

    Pad, audio ou vidéo-conférences… les outils permettant d’organiser une action collective tout en étant dispersé partout dans le Brabant wallon, voire au-delà, ne manquent pas. Le Réseau brabançon pour le droit au logement (RBDL) a organisé des formations pour apprendre à les maitriser.

    Un dimanche de décembre, il était prévu que je passe au Foyer populaire à Court-Saint-Étienne, pour voir une douzaine de personnes se frotter aux outils numériques qui permettent de collaborer à distance, d’organiser des réunions virtuelles et de monter un projet sans perdre de temps ni d’énergie à rejoindre un lieu physique. Manque de pot, ce dimanche-là, la neige s’invitait sur nos routes… À moins d’y voir un heureux hasard ? Finalement, cela me plongeait directement dans le bain et me donnait l’occasion de tester, à distance, la formation de trois jours proposée par ACTIC (Appropriation Collective des Technologies de l’Information et de la Communication).

    À Court-Saint-Étienne, Vincent W., Nicole, Pauline, Raphaëlle, Simonne, Jeannine, Vincent P., Michel, Jérôme, Anaïs et Claude s’étaient dispersés en trois groupes dans autant de bureaux du Centre culturel du Brabant wallon, tandis que Georges travaillait depuis son domicile à Froidchapelle, en raison des conditions climatiques. Tout ce petit monde, actif au sein du collectif HaLé! créé en septembre 2015 pour soutenir habitants et sympathisants de l’habitat léger, était présent, à titres divers.

    «1form Une bonne partie du travail mené par le Réseau brabançon pour le droit au logement est de produire des revendications avec les personnes et associations concernées par l’accès au logement, explique Vincent Wattiez qui le coordonne. Aujourd’hui, un grand nombre de personnes sont équipées d’ordinateurs, de tablettes, de GSM, smartphone… Par contre, participer physiquement à des réunions dévore du temps, impose des synchronisations pas toujours possibles et des moyens pas toujours disponibles. Les déplacements réguliers peuvent être une source d’essoufflement. Certains outils numériques peuvent permettre d’atténuer ces difficultés. Toutefois, il faut constater que, très souvent, des problèmes techniques ou de méconnaissance entravent leur utilisation. Le RBDL a donc proposé une formation pour apprendre à utiliser certains de ces outils et tenter de résoudre ces problèmes. » En cette troisième journée de formation, un jeu de rôle était lancé pour tester pad, audioconférence et chat. Dans « Etherpad », chaque intervenant est reconnaissable par la couleur du texte qu’il ajoute et une fenêtre supplémentaire permet de donner son avis sur le processus… ou d’indiquer qu’on suspend les travaux pour se sustenter. Dans le jeu de rôles mis sur pied pour l’occasion, monsieur Vandepirezeel de la Gazette du Gros Bazar demande un avis sur le décret Zone d’habitat vert. Chaque groupe se lance alors dans la rédaction d’un communiqué de presse incluant chacun des points de vue. « Nous n’avons pas établi de méthodologie dès le départ, précise Vincent Wattiez. Nous l’avons créée en cours de route, il a fallu trouver le BA-ba de ce genre de pratique. L’écriture collective réunit des personnes avec des niveaux de connaissance technique et de contenu différents. Il est aussi parfois plus simple de travailler sur un écrit collectif quand on n’est pas tous dans la même pièce. » Raphaëlle Buxant souligne que « l’exercice était l’occasion d’expérimenter des outils numériques collaboratifs dans une démarche la plus horizontale et participative possible. L’idée est d’allier les apports et les compétences de profils différents pour en faire une plus-value plutôt qu’un élément déforçant. Les méthodes et les outils d’organisation collective m’intéressent particulièrement, surtout pour leur usage dans mes domaines professionnels que sont l’enseignement et l’engagement collectif citoyen. »

    > Caroline Dunski – Espace Vie 278 – Février 2018

    Pour avoir le programme détaillé cliquez ici

    Criminaliser les occupations – Loi anti-squat

    Communique de presse 13/7/2017
    Criminaliser les occupations : une proposition destructrice qui ne touchera même pas sa cible

    Ce jeudi 13 juillet, une proposition de loi visant à renforcer les procédures pour expulser et sanctionner pénalement tout occupant d’un bâtiment vide (donc un lieu qui n’est pas occupé, habité par le propriétaire), communément appelé le « squat », fera finalement l’objet d’une seconde lecture en commission de la Justice de la Chambre. Elle continue cependant son parcours parlementaire afin d’être adopté en séance plénière après les vacances d’été.

    Le dispositif prévoit l’incrimination pénale de tout occupant d’un bien vide qui ne donnerait pas suite à l’ordonnance par le Procureur du Roi de quitter les lieux dans les huit jours, du moins si le propriétaire a porté plainte. Les occupants disposent d’un droit de recours auprès de la Justice du paix dans un délai de huit jours à dater de l’affichage public de l’ordonnance évoquée. L’incrimination pénale prendra la forme d’une amende et/ou d’une peine de prison.

    Les associations pour le droit au logement et la lutte contre la pauvreté, ainsi que les collectifs d’occupants, condamnent fermement la proposition de loi.

    Premièrement, celle-ci nous semble inutile. En effet, il existe déjà des possibilités pour les propriétaires de faire appel à la justice afin de récupérer leur bien. A côté de la procédure classique auprès du Juge de paix, le propriétaire peut intenter une procédure en référé qui permet une expulsion en quelques jours. L’Union royale des Juges de paix, entendue en Commission la semaine dernière, s’interroge également sur l’intérêt de cette criminalisation et de l’applicabilité de la procédure pénale. La rapidité de la procédure est manifestement l’enjeu premier pour le propriétaire de bonne foi ou du locataire ; cependant, la proposition de loi ne garantit pas de délais plus courts que les procédures déjà existantes !

    Deuxièmement, nous nous opposons à cette proposition de loi qui criminalisera les plus fragiles, et ce dans un contexte d’inégalités croissantes : l’accès au logement est toujours plus difficile (cherté des loyers privés [1] et manque criant de logements sociaux [2]) et les services d’accueil et d’hébergement sont saturés [3].

    La présente initiative fait écho à quelques événéments médiatisés survenus à Gand où les occupants ont été victimes d’un prétendu bailleur et d’une sous-location illicite, le propriétaire invoquant (à tort ou non) que le logement était occupé.

    Basé sur ces faits isolés, le texte prévoit un traitement indistinct de situations pourtant très différentes. Ainsi, la mesure touchera :

    – les plus précaires pour qui le squat est la dernière alternative à la rue ;
    – les collectifs recréant des espaces de vie communautaires et solidaires en lien avec leur
    quartier ;
    – les locataires fragiles contraints de prendre en location des logements dans des conditions insatisfaisantes (sans bail écrit, avec un loyer payé de main en main…) ; dans ce cas, les marchands à sommeil risquent d’utiliser cette procédure pour intimider leurs locataires qui ne peuvent pas fournir des preuves de location.

    ll est même clair que la procédure par le biais de l’ordonnance du Procureur du Roi ne s’appliquera pas dans les cas où le logement est habité, dans la mesure où cela impliquerait une

    violation de la protection du logement familial et de la vie privée. Dès lors, la procédure en question s’appliquera uniquement quand les bâtiments ou logements sont vides et inoccupés. Les mesures envisagées ne constituent donc pas une solution efficace pour les situations qui justifient, aux yeux des parlementaires de la majorité, la proposition de loi ; en revanche, elles risquent bien de produire des effets graves dans d’autres situations et de pénaliser durement les personnes les plus vulnérables.

    Par ailleurs, les parlementaires semblent ignorer les effets bénéfiques générés par les projets d’occupation, et qui peuvent être profitables à tous : projets socio-culturels ouverts sur le quartier (table d’hôtes, ateliers de réparation, cours de langue, de sport et de cuisine…), entretien d’un bâtiment en bon père de famille, qui, laissé vacant, se dégraderait rapidement et risquerait de se transformer en chancre urbain…

    Les parlementaires de la majorité de la Commission Justice ont soumis au vote un certain nombre de sous-amendements. Ceux-ci prévoient, entre autres, que le Juge de paix puisse appeler les parties à une conciliation afin de déterminer si un accord est possible entre les parties (propriétaire et « squatteurs »). Cela dit, le délai d’un mois avant l’expulsion étant maintenu [4], nous doutons que cela puisse permettre une réelle négociation.

    S’il va de soi que nous condamnons l’occupation de logements habités, nous déplorons l’énergie accordée à la poursuite pénale des personnes en situation précaire qui ne cherchent qu’à trouver refuge dans des espaces inoccupés.

    Signataires

    Ligue des Droits de l’Homme, BAPN (Réseau Belge de Lutte contre la Pauvreté – Belgisch Netwerk
    Armoedebestrijding), VHP (Vlaams Huurdersplatform), RBDH (Rassemblement Bruxellois pour le Droit à l’Habitat), Brussels Platform Armoede, FéBUL (Fédération bruxelloise de l’Union pour le Logement), ASBL Woningen 123 Logements, RWDH (Rassemblement Wallon pour le Droit à l’Habitat), Tout Autre Chose/Hart boven Hard, RWLP (Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté, RBDL (Réseau Brabançon pour le Droit au Logement), Front Commun des SDF, CRI (Collectif de Réappropriation Intégrale), DAK (Domus Art Kunst), Samenlevingsopbouw, vzw Chez Nous/Bij Ons, La Maison à Bruxelles, ASBL La Brique, Netwerk Tegen Armoede, ASBL Communa, vzw Toestand.
    Notes
    [1] A Bruxelles, l’augmentation des loyers est plus rapide que celle des revenus : en 2015, le loyer mensuel moyen s’élevait à 709 € (il était de 591 € en 2010), alors que près d’un tiers de la population (29,7%) vit sous le seuil de pauvreté (1093 € pour une personne isolée). Concrètement, les ménages dont les revenus ne dépassent pas 1500 € doivent en moyenne réserver 60% de leur budget au loyer.
    En Flandre, 47% des ménages du marché locatif privé consacrent au moins 40% de leurs revenus au paiement de leur logement. Il est également établi qu’un tiers des locataires privés, soit 160.000-170.000 familles, vivent dans la pauvreté après le paiement de leur loyer.
    Sources : Observatoire des loyers, Enquête 2015, SLRB
    Avis du Vlaamse Woonraad, « Wooncrisis in de onderste lagen van de private huurmarkt », 2017/06 – 27/4/2017, pp.7-8.
    [2] A titre indicatif, plus 44.000 ménages sont inscrits sur la liste d’attente du logement social en Région bruxelloise, 39.000 en Wallonie et 125.000 en Flandre.
    Sources : Société du Logement de la Région Bruxelles-Capitale (2015), Rapport annuel.
    Société wallonne du logement (2016), Rapport d’activités.
    Vlaamse Maastchappij voor Sociaal Wonen (2016), Synthesetabel van 31/12/16.
    [3] Un récent dénombrement, effectué cet hiver, a comptabilisé 3386 personnes sans abri et mal logées à Bruxelles. Le premier recensement de ce type s’est déroulé il y a près de 10 ans (en 2008) et le chiffre global des sans-abri a doublé depuis. Enfin, le nombre de personnes sans abri habitant des occupations négociées ou des squats a augmenté d’environ 40% pour la même période.
    Une étude commanditée en janvier 2014 par le ministre Vandeurzen souligne que les services d’accueil hivernal sont saturés : 711 personnes (dont 53 enfants) s’y sont rendus, alors que 416 autres se sont vues refusées en raison de leur saturation. Les chiffres avancés sous-estiment probablement cette réalité, mesurée uniquement sur base des informations du secteur flamand du sans-abrisme et des CPAS.
    Sources : La Strada, Quatrième et double édition du dénombrement des personnes sans abri et mal logées en
    Région de Bruxelles-Capitale. 7 novembre 2016 et 6 mars 2017
    Koen Hermans & Evy Meys, Nulmeting dak- en thuisloosheid, Steunpunt Welzijn, Volksgezondheid en Gezin, juni 2014, pp.187.

    [4] Pour les bâtiments appartenant à une autorité ou une administration publique, les sous-amendements prévoient de permettre un délai de 6 mois.

     

    Accéder aux documents parlementaires (proposition, amendements, avis du Conseil d’Etat,…)

    Elise Debouny

    0001« Elise Debouny est graphiste et illustratrice, travaillant principalement dans le secteur associatif et culturel (Cinéma Nova, Zinneke Parade, IEB), avec un intérêt particulier pour la création de visuels, de logos et de mise en page. »
    Le RBDL lui a demandé de travailler la mise en page du Mémorandum de l’habitat léger avec des images de Ian Dykmans et le texte écrit par le groupe Habitat léger du RBDL. Cette publication contient la version 2.0 du Mémorandum.
    Elle collabore régulièrement avec l’atelier Chez Rosi qui travaille en Risographie. Cette technique d’impression est en quelque sorte la sérigraphie mécanisée.

     

    RBDL RIHAL banner petitElise Debouny a travaillé aussi sur la seconde brochure dénommée « Reconnaitre l’habitat léger en Wallonie » qui vulgarise le contenu d’une étude juridique accessible sur ce site. Celle-ci a été présentée et diffusée lors des Rencontres internationales de l’Habitat alternatif et de l’Habitat léger. Cet ouvrage collectif a été pensé par des habitant·es, des associations et rédigé par Anaïs Angeras, (UCL – Anthropologue). Cette brochure fait suite au « Mémorandum de l’habitat léger » (CCBW 2015).
    Outre les contenus juridiques vulgarisés, les trois familles d’habitants du léger y sont illustrées par les photographies réalistes de Cristovão Pereira Martins, qui valorisent des personnes porteuses d’un projet et d’un combat humain, traversées de valeurs sociales et/ou écologiques.

    Memorandum de l’habitat léger

    Le Réseau brabançon pour le Droit au logement a publié le Mémorandum de l’habitat léger incluant des photographies de Ian Dykmans et une mise en page d’Elise Debonny. Ce texte est le fruit de trois années de réflexion sur la reconnaissance culturelle et juridique de l’habitat léger. Il est disponible en ligne ou en version papier au Centre culturel du Brabant wallon, chez Habitat et participation à LLN et au MOC a Nivelles ainsi qu’au RWDH à Namur.

    Pour le télécharger en pdf

     

    Cédric Gervy

    C’est lors du festival L’Amour en vers en mai 2016 (du Collectif des MJ du BW) que nous avons demandé à Cédric s’il serait intéressé de travailler sur notre colloque « Se loger, crise et solutions ». Particulièrement sensible à la question, car vivant dans un quartier social de l’ouest du BW, il a trouvé le défi intéressant. Défi ? Ben oui, car la thématique n’est pas simple du tout.

    Quoi qu’il en soit, il a permis de détendre l’atmosphère. Merci à lui !

    Pour écouter ses interventions … Podcast Radio 27 Chansons 1 et 2 & Chancons 3 et 4

    Cédric Gervy a fait ses classes sur scène et sur disque au sein de plusieurs formations humoristiques, garage ou expérimentales (Tongue, Poor Little Things, Silentsaturn, …). Grâce à cela, il a côtoyé une multitude de genres, d’ambiances et de styles de publics. D’ailleurs certaines des chansons humoristiques que Cédric joue toujours (Il Faut Savoir, Poisson d’Avril, Mir-Laine…) trouvent leur origine à cette période. Elles furent créées dans le groupuscule culte et synthé toc « KFI », un trio délirant de gaillards de moins de 20 ans à l’époque (Wikipédia)

    http://www.cedricgervy.be/

    Documentaire | Foyers

    Documentaire: Foyers

    12 minutes – Olivier Praet et Matthias Förster – 2016 – CCBW

    Comment chacun vit-il son habitat et comment vit-il, en dedans, son habitat, autant pratiquement que symboliquement ? En quoi les conditions dans lesquelles les gens vivent, habitent, sont déterminantes dans leur rapport au monde ? Ce sont les questions que posent Olivier Praet et Matthias Förster dans le film Foyers. « Ce n’est pas facile de trouver des personnes qui ont une parole ou une pensée sur le fait d’habiter, confie Olivier Praet. Nous avons privilégié la parole de ceux qui se sont penchés sur la question, qui ont une pratique et une pensée liée au bâtir et à l’habiter.

    Nous avons rencontré des habitants de camping résidentiel, de logement public, des architectes, des sociologues… Nous avons évoqué leur expérience personnelle et professionnelle d’enjeux tels que la façon d’améliorer le bien-vivre ensemble, de s’approprier son logement et son quartier, de participer aux décisions qui nous concernent en tant qu’habitants, d’améliorer la communication entre l’occupant et le gestionnaire d’un logement public… ». Le partenariat entre les habitants et les Sociétés de logement de service public (SLSP) est difficile à mettre en place. Les habitants de logements publics sont souvent perçus, que ce soit par l’extérieur ou par les SLSP, comme des assistés, atomisés, qui sont repliés sur eux-mêmes et ne désirent pas participer à la vie collective.

    Les charges de travail nécessaires au bon fonctionnement de la participation des habitants à la vie de la société de lodgement et des quartiers sont énormes, et reposent essentiellement sur du bénévolat. Pourtant, les « logements sociaux » sont « sociaux » et, à ce titre, ils constituent une opportunité de consolider les liens entre les individus et les différents acteurs. Pour le RBDL, il est possible et souhaitable de rénover le dispositif des SLSP afin de les redynamiser.

    Un sujet éminemment politique.

    Les vidéastes se sont aussi intéressés aux discriminations et aux inégalités économiques qui s’expriment physiquement dans l’habitat. « La question de l’habitat est un sujet éminemment politique. Nous voulions montrer l’inégalité d’accès à un lodgement décent, mais également montrer que la notion d’habiter recouvre un ensemble de pensées, de pratiques et d’usages qui débordent les politiques du logement. Cette notion peut être abordée par de nombreuses entrées : politique, économique, sociologique, philosophique, psychologique…

    La forme qu’a prise le film a été déterminée par la qualité des rencontres et du temps disponible. Nous avons été en recherche et en travail jusqu’au bout. »

    Caroline Dunski – “Espace vie 266”

     

    Colloque | Se loger, crise et solutions | 2016

    Se loger, crise et solutions
    # Logement public en brabant wallon
    # Autres solutions
     
    Revue de presse
    L’Avenir – 19 nov – N. Mamdy – Pourquoi le logement public régresse-t-il en Brabant wallon?
    TvCom – 22 nov – 18h00
    TVCom – 23 nov – 12h30 + Analyse Roland Gillet
    Le Soir – 23 nov – J-P De Vogelaere – Le logement public régresse en BW
    Le Soir – 22 décembre – P. Leonardi – Dossier Immo
    Radio 27Les enregistrements des interventions
    L’accès au logement reste un problème en Wallonie, et particulièrement en Brabant wallon. Le logement public constitue une des réponses à cette difficulté. Les Pays-Bas comprennent 33% de logements publics, la France vise les 25%…
    La Wallonie en détient 7% et le Brabant wallon oscille péniblement autour des 4% ! En parallèle du logement public, des solutions pour produire un nombre important de logements financièrement accessibles existent (p.ex Agence immobilière sociale,  Fonds Inclusio de la banque Degroof…).
    Le colloque du 22 novembre a interrogé les pistes pour améliorer les possibilités pour le plus grand nombre de se loger, mais aussi l’aspect qualitatif de la notion d’Habiter. Comment s’impliquer dans son lieu de vie, notamment par le biais des Comités consultatifs de locataires et propriétaires (CCLP) ?
    Les intervenants politiques, académiques, de la sphère privée et de la société civile, avec la participation du public à qui une large place est réservée, ont tenté de faire bouger les lignes du logement public en creusant les questions suivantes : Qu’est-ce qui freine la production de logements accessibles ? Quel sera le logement public de demain ? Quelle place le privé y prendrait-il ? Faut-il contraindre les communes à la solidarité ? Comment augmenter la qualité de vie dans le logement public ? …
    Des questions centrées sur le territoire du Brabant wallon mais dont les réponses et l’intérêt trouvent un large écho partout en Wallonie.
    Cette journée s’adressait aux pouvoirs publics, aux services et associations liées à la problématique du logement, aux habitants et membres des CCLP et plus largement à toutes les personnes intéressées par ce sujet.
     
    Slides, supports
    Mot d’accueil Thierry Toussaint
    Président du RBDL
    Interventions Chansonnières Cédric Gervy
    Le rôle de la Province dans la création de logements publics Mathieu Michel Député provincial du Brabant wallon en charge du logement, de l’aménagement du territoire et Président de la Régie foncière provinciale
    Évolutions démographiques et choix résidentiels en Brabant wallon Thierry Eggerickx Maitre de recherches FNRS, Professeur, Centre de recherche en démographie/UCL
    Analyse territoriale : Quelle place pour bâtir du logement public en Brabant wallon ? Alain Malherbe UCL (CREAT)
    Inclusio : quand des fonds privés produisent du logement à caractère social Jean-Baptiste Van Ex Administrateur exécutif, Degroof Petercam Corporate Finance
    L’ Agence immobilière sociale du Brabant wallon, acteur public pour un logement financièrement accessible Isabelle Kibassa-Maliba Députée provinciale et Présidente de l’Agence immobilière sociale du Brabant wallon
    Namur, une rencontre entre le public et le privé pour produire du logement financièrement accessible Stéphanie Scailquin Échevine du logement de Namur
    Être propriétaire, un bon choix économique ? Vers une évolution du rapport entre acquisitif et locatif ? Roland GILLET Professeur d’économie financière à la Sorbonne ainsi qu’à l’ULB (Solvay)
    Expert reconnu au niveau international
    Documentaire : « Foyer » (vidéo)
    Un film d’Olivier Praet & Matthias Förster
    Qualité de vie en logement public. Le rôle des Commissions Consultatives des locataires et des propriétaires. Panel CCLP Membres de CCLP et du RBDL
    Le Collectif 13 à Marchin : Un processus de participation par et pour les habitants Cécile Hue & Elise Cornélis Plan de Cohésion sociale de Marchin
    Les sanctions aux opérateurs dans le cadre du plan d’ancrage – Pourquoi ne sont-elles pas appliquées ? Philippe Dechamps Directeur DSOPP
    Direction générale opérationnelle de l’aménagement du territoire, du logement, du patrimoine et de l’énergie | Logement – SPW
    La réforme du Code du logement et de l’habitat durable. Enjeux et conséquences Ingrid Colicis Cabinet de Paul FURLAN, Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville, du Logement, de l’Énergie et des infrastructures sportives
    Conclusion RBDL Thierry Toussaint Président du RBDL

    Dix questions pour tout savoir sur le logement public

    Colloque: Se loger, crise et solutions

    # Logement public en brabant wallon

    # Autres solutions

     

    Dix questions pour tout savoir sur le logement public (Dossier complet)
    Le logement public revient sur le devant de la scène. Le Réseau brabançon pour le droit au logement (RBDL) organise le 22 novembre à la Ferme du Biéreau à Louvainla- Neuve un important colloque sur l’état actuel et les perspectives en la matière. De nombreux experts défileront durant toute la journée pour évoquer les pistes et solutions. Comme le sujet n’est pas simple à cerner, Espace-vie vous donne quelques clés de compréhension.

    1. Le Brabant wallon a-t-il vraiment besoin de logement public ?
    Parmi les 39 000 ménages wallons en attente d’un logement public à louer, 4 800 concernent le Brabant wallon. Sans parler de ceux qui ne se sont pas signalés. Une partie de ce déficit serait résorbé si les communes atteignaient la barre de 10 % de logement public de leur parc immobilier, comme le souhaite le Gouvernement wallon. En Wallonie, le taux de couverture est de 7 %, en Brabant wallon de 4 %. Avec de grandes disparités entre les 27 communes. Le logement public, vecteur de régulation immobilière, permet de maintenir ou rétablir l’accès de tous les citoyens, fortunés ou non, au territoire du Brabant wallon. « Il est la seule manière pour certains d’avoir un « chez soi digne », estiment Michel Goffin et Nathalie Benoît, auteurs du Projet d’Action 2016-2018 du Conseil consultatif communal Affaires sociales d’Ottignies- Louvain-la-Neuve. Pour Paul Furlan, ministre wallon du Logement, « il y a aujourd’hui une réelle prise de conscience de la nécessité de créer du logement public dans la tête de pratiquement tous les responsables politiques. Avec une démographie galopante, des conditions économiques destructurées, des ménages de plus en plus nombreux et plus petits, c’est vraiment une évidence. Et les communes qui n’en veulent pas contribueront au bien commun par un mécanisme de sanction financière plus dur. »

    2. Comment expliquer que la moitié des communes du Brabant wallon possède moins de 3 % de logement public ?
    Le carnet des excuses des édiles communaux est bien rempli en la matière : sortir des projets prend du temps, il y a un manque de terrains, cela coute cher ou encore cela ne plaira pas à mes concitoyens. Dans l’ordre ou dans le désordre. « Les communes qui sont proactives sortent pourtant des logements, explique Nicolas Cordier, directeur de la société de logement public Notre Maison. Perwez est passé de 0 à 100 logements en deux ou trois ans et possède désormais 5 % de logements publics. »

    Le Brabant wallon a un déficit historique en la matière. Les mentalités changent, mais pas chez tout le monde. La question du manque de terrains est parfois une fausse excuse. Les communes disposent de terrains, de même que les CPAS ou les Fabriques d’église. Sans parler que si le privé reconvertit des bureaux en logements, le public peut également le faire. « Aucun cadastre des terrains libres n’existe, explique Alain Malherbe, du CREAT. Il n’y a donc pas de recensement de terrains qui pourraient être destinés au logement public. Difficile donc de se prononcer. » Autre élément à prendre en compte : l’effet Nimby, qui est plus présent en Brabant wallon qu’ailleurs. « Le prix du foncier est une fausse excuse car si vous construisez une maison à 130 000 euros en Brabant wallon, elle en vaudra bien plus que dans le Hainaut, lance Nicolas Cordier. Tout s’équilibre donc. »

    Un constat que ne partage toutefois pas Mathieu Michel, président de la Régie foncière provinciale, structure qui met sur le marché des logements à acquérir en-dessous des prix du marché : « Les raisons sont multiples. Les projets coutent excessivement chers à cause du prix des terrains. Les communes perdent aussi le plus souvent la main lors de l’attribution des logements, de même que sur leur gestion. Les logements qu’elles constuisent ne sont donc pas nécessairement destinés aux personnes en difficultés financières dans leur commune. Cela ne va pas. Enfin, elles ont également d’autres priorités, comme les voiries, la sécurisation des écoles, etc. J’estime que la politique de logement public doit être menée à un autre niveau de pouvoir. »

    3. Pourquoi les communes qui ne respectent pas le quota wallon de 10 % de logements publics ne sont pas sanctionnées ?
    Car la Région wallonne ne peut appliquer le système de sanction qu’elle a approuvé en 2013 sous l’impulsion du ministre du Logement de l’époque, Jean-Marc Nollet. L’Union des Villes et Communes de Wallonie a décelé douze failles dans cet arrêté. Il n’a donc jamais été appliqué. Le Gouvernement wallon envisage de reprendre un arrêté en la matière. « Il existe toutefois actuellement des sanctions possibles par le biais du fonds des communes », explique Alexandre Ponchaut, de la cellule Logement de l’UVCW.

    Ce fonds est la principale manne de financement des communes wallonnes (1,1 milliard). 7 % de ce montant est consacré au logement. À l’avenir, les communes qui ne passent pas la barre des 10 % seront sanctionnées par ce biais, en voyant leur dotation diminuer d’année en année. « D’où l’intérêt par exemple pour Ottignies de repasser rapidement au-delà des 10 % », affirme le bourgmestre Jean-Luc Roland. De son côté, le ministre wallon du Logement, Paul Furlan, prévoit dans son nouveau Code du logement une réforme du mécanisme de sanctions : « Elles sont inapplicables aujourd’hui, estime-t-il. Nous planchons sur un nouveau système qui ne passera pas par le fonds des communes. Il est important que toutes les communes participent à l’intérêt général. »

    4. Peut-on se passer du privé pour sortir des logements publics ?
    Il y a deux écoles sur le sujet. Ceux qui sont braqués et ne veulent pas entendre parler du privé dans la sphère publique. « Si les sociétés de logement public font bien leur boulot, elles n’ont rien à envier au privé, lance Nicolas Cordier. En proposant du logement moyen en dessous des prix du marché, le modèle économique est finançable. »

    Et il y aussi ceux qui sont plus ouverts. Certains promoteurs immobiliers produisent déjà des logements publics sous forme de charge d’urbanisme. Lors de grands projets de plusieurs centaines de logements, une commune peut parfois exiger qu’un pourcentage soit réservé à du logement public. « J’ai confiance dans le privé pour réaliser ce genre de projet, note Mathieu Michel. Par ailleurs, je pense qu’il serait bon de faire appel à l’épargne privée pour financer des projets de logements. »

    À côté de cela, d’autres acteurs privés se positionnent clairement à côté des sociétés de logement public. Comme Inclusio, société d’investissement immobilier à vocation sociale. « Il y a un vrai problème d’accessibilité au logement, explique Jean-Baptiste Van Ex, directeur exécutif de la banque Degroof – Pertercam, l’un des trois partenaires du projet. Inclusio ne veut pas être un substitut en matière de logement mais une solution supplémentaire pour répondre au défi de l’accessibilité du logement. On ne veut pas se substituer au public. » Inclusio met actuellement 400 logements par an sur le marché. Il n’a encore aucun projet en Brabant wallon. « Notre objectif n’est pas que de faire du logement mais également de proposer un développement social harmonieux. » Inclusio propose un rendement financier à ses investisseurs, mais également un rendement social et sociétal.

    5. Entre public et privé, existe-t-il une troisième voie ?
    « La question appelle une première réflexion, explique Pascale Thys, coordinatrice d’Habitat et Participation. Celle de séparer trois « actes » constitutifs de l’habitat : la production, la gestion et la propriété. En matière de production, au vu des finances publiques et du prix de l’habitat qui rend sa production intéressante pour le secteur privé, ce type de partenariat est devenu habituel. Existe-t-il une tierce voie ? En Brabant wallon, l’Agence immobilière sociale (AIS) et les Sociétés de logement de service public (SLSP) sont ouvertes à des collaborations, y compris en direct avec des citoyens « acteurs » d’habitats solidaires. » En matière de gestion, d’autres acteurs peuvent prendre le relais. « De plus en plus d’Associations de Promotion du Logement (acteurs associatifs wallons) font de la « prise en gestion » de logements qui appartiennent à des privés ou au SLSP, afin de les mettre à disposition d’une population très précaire. Une collaboration win-win. » Enfin, en matière de propriété, l’Angleterre dispose d’un dispositif qui permet aux SLSP de favoriser l’acquisition au sein de leur propre parc de logement tout en maintenant un ‘fil sécuritaire’ en cas de gros problème. « Les habitants y sont partiellement propriétaires (exemple : 80 %) tout en restant partiellement locataires (exemple : 20 %), note Pascale Thys. Un autre moyen de rentrées financières pour le secteur… »

    6. Concentrer la production de logements publics dans certaines communes, une bonne idée ?
    La proposition romprait en tout cas l’équilibre d’une juste contribution. Mais quitte à voir certaines communes refuser tout logement public, pourquoi ne pas les sanctionner financièrement et favoriser d’autres entités ? Ce n’est pas si simple. « Le logement social était localisé à l’origine dans les bassins industriels, fait remarquer Alain Malherbe. On le voit à Tubize et Nivelles en Brabant wallon, qui possèdent les plus hauts taux. Le logement social est aujourd’hui devenu du logement résiduel destiné à la population faible. Je pense que tout le monde doit participer à cet effort. Concentrer ces logements dans certaines entités est une mauvaise idée. » Et Nicolas Cordier d’ajouter : « Toutes les communes ont besoin de logement public. Seulement voilà, certaines communes n’en ont pas envie sur leur territoire. C’est vraiment regrettable. » Pour Mathieu Michel, il faut toutefois « le focaliser là où il a le plus de sens, dans des lieux accessibles en transports publics plutôt qu’au milieu des champs.»

    7. Faut-il privilégier le logement acquisitif ou locatif ?
    Pour Roland Gillet, professeur d’Économie financière à la Sorbonne ainsi qu’à l’ULB (Solvay) et expert au niveau international, « que le logement soit produit par l’État ou le privé, le débat est le même. Et moins l’État intervient dans une décision de préférence personnelle, mieux la liberté de chacun s’exerce. En Belgique, plus de 70 % des ménages sont propriétaires et les autorités publiques ont toujours favorisé l’accès à la propriété, comme une épargne forcée, plutôt que l’accès à un logement décent. Or le besoin en logement a fort évolué : l’espérance de vie d’un mariage est de 7 ans, les frais liés à l’achat ou à la construction, comme la TVA, restent particulièrement élevés et poussent les jeunes ménages à sur-dimensionner les logements dans la perspective de futurs enfants et, enfin, la flexibilité du marché du travail pousse les gens à déménager plus souvent. En cette période d’incertitude, la location offre en outre bien plus de flexibilité. La loi protège mieux le locataire qui peut facilement mettre fin à un contrat de location quand les circonstances l’y poussent. »

    8. Les opérateurs publics sont-ils suffisamment innovants ?
    Certains avancent que la faible proportion de logement public est liée à un manque de créativité et d’innovation des opérateurs. Des pistes existent toutefois. Un Community land Trust va voir le jour à Louvain- la-Neuve dans la zone Athéna avec 160 logements publics et 160 logements développés par la Régie foncière provinciale. « Il y a aussi des initiatives qui visent à mutualiser le foncier, à créer de l’habitat groupé, à développer des habitats alternatifs, explique Alain Malherbe, du CREAT. Des projets qui sont encore assez marginaux mais peuvent contribuer à augmenter le parc de logement public. » Notre Maison est également en train de développer un projet à Louvain-la-Neuve, qui va permettre de faire cohabiter jeunes et seniors, une sorte de logement kangourou.

    9. Rénover ou créer, quelle est la meilleure option ?
    À cette question, il y a deux niveaux de réponse : celle de la politique du logement menée par le ministre Furlan et la réponse « administrative ». Pendant une décennie au moins, les différentes législatures ont privilégié la rénovation de logements publics. Et cela par le biais de différents programmes d’investissement comme le Programme exceptionnel d’investissement (1 milliard d’euros) ou le programme énergétique Pivert (400 millions). Aujourd’hui, un tiers du parc immobilier public est rénové alors qu’il faudrait, idéalement, investir des montants comparables pour mettre à niveau le restant du parc.

    Dans sa Déclaration de politique régionale, le Gouvernement wallon reconnait que, compte tenu du boom démographique et d’autres défis sociologiques, la Wallonie devra construire 340 000 nouveaux logements, privés et publics, d’ici 2040. Pour répondre à cet objectif, le Gouvernement avait proposé de lancer un plan d’investissement permettant d’atteindre les objectifs régionaux de 6 000 nouveaux logements publics. Le Rapport d’activités 2015 de la SWL indique que 902 nouveaux logements ont été mis en service en Wallonie, tandis que 5 688 étaient rénovés.

    10. Pourquoi cela irait-il mieux demain ?
    La Wallonie est en train de boucler une grande réforme de son Code du logement. On va vers une simplification des procédures et une vision plus humaine du logement public. Le texte sera approuvé en décembre prochain par le Gouvernement. « L’objectif est clairement d’accélérer les délais de mise en oeuvre, explique le ministre wallon du Logement Paul Furlan. Il existe actuellement des plans d’ancrage (NDLR : programme d’action). Ils vont évoluer : nous donnerons dorénavant des enveloppes à chaque commune. Elles seront gérées par les Sociétés wallonnes de logement. De cette manière, tout le monde connaitra le montant octroyé à chacun en début de législature. Ces enveloppes pourront aussi être destinées à des rénovations. »

    Le financement sera également revu. L’épargne privée pourra être mobilisée par un particulier pour investir dans le logement public. On lui promettra un rendement intéressant. Les agences immobilières sociales seront redynamisées et bénéficieront de davantage de crédits alors qu’une enveloppe de 220 millions d’euros sera mise à disposition des communes pour la rénovation énergétique de logements publics. De quoi atteindre la barre des 10 % en Wallonie ? Cet objectif sera impossible à tenir. Trop ambitieux lorsqu’il a été annoncé, d’autant que les moyens ne suivent pas. « Il est important par contre d’avoir une dynamique et une volonté constante de créer des logements publics, lance Paul Furlan. Les 10 % sont un objectif louable mais pas nécessairement réalistes. »

    Ø  Xavier Attout et Caroline Dunski

     

    Une campagne de sensibilisation

    2014 – 2015 | Une campagne de sensibilisation.

    Le 12 Juin 2014, le RBDL demandait aux nouveaux élus wallons d’inscrire cette problématique dans la nouvelle Déclaration de Politique Régionale. Si certains ont officiellement répondu, ce sujet n’a pas été repris de manière spécifique dans la nouvelle déclaration.

    En octobre 2014, un formulaire était diffusé sur le net. Son but sera de réaliser un nombrement des habitats légers en Wallonnie en vue d’une meilleure connaissance du nombre d’habitats légers. En effet, il revient souvent que ce type d’habitat est une réponse marginale et que cela ne concerne pas assez de personnes pour s’en préoccuper.

    Le jeudi 11 décembre 2014 avait lieu la Matinée de l’habitat léger. Il a été un moment de transmission pour les habitants, à destination des associations, des administrations et des décideurs. Ce sera aussi le moment de proposer une analyse de la situation sur les nécessités de cet habitat qui subit des pressions administratives diverses.

    Le 26 septembre 2015, le RBDL organisait un événement à destination du grand public Habitat Léger en fête.

    Une exposition a été réalisée pour l’occasion.

    19 novembre | Ciné-débat

    « J’habite donc je suis »
    Qu’en est-il du logement public ?
     
    Le Réseau brabançon pour le droit au logement (RBDL) lançait, en 2015 « J’habite donc je suis », un processus de réflexion sur la qualité de vie en logement public. Cette thématique était abordée au cours de deux soirées d’échange.
     
    1>>> SOIRÉE CINÉ-DÉBAT – Jeudi 19 novembre – 19h00
    Projection du film documentaire « Goujons 59/63 » suivie d’un débat avec le public, en présence des réalisateurs : Gwenaël Breës et Cécile Michel
     
    GOUJONS Affiche LettresBlanchesLe Film
    Nous sommes à Bruxelles, commune d’Anderlecht, quartier de Cureghem. Aux numéros 59-61-63 de la rue des Goujons, s’élance une tour de 18 étages comprenant 384 appartements sociaux, 900 habitants, 1500 portes et 1 concierge.

    « Goujons 59/63 » est une chronique de la vie et de la cohabitation dans un immeuble de logement social, en compagnie d’habitants attachés à leur lieu de vie, de travailleurs sociaux qui tentent d’en colmater les brèches et du concierge, figure centrale de ce monde dont il connaît toutes les clés.

    Dans le cadre de la troisième édition du Week-end du Doc.

    Lieu: Chez Zelle (Voie des Hennuyers 3 – 1348 Louvain-la-Neuve)- Gratuit
     
    2>>> SOIRÉE D’ÉCHANGE ET ATELIERS PARTICIPATIFS  – Lundi 14 décembre – 19h00Depliantfinal.compressed
    Suite à cette soirée, nous vous invitons à participer à la réflexion le 14 décembre. Nous approfondirons les thématiques abordées lors du débat du 19 novembre.

    L’objectif de la démarche : trouver et formuler des propositions de réponses aux questions suivantes :

    >Comment s’approprier son logement et son quartier ?
    >Comment participer aux décisions ?
    >Comment améliorer la communication entre les différents acteurs du logement public ?
    >Comment améliorer le bien-vivre ensemble ?

    Lieu:  Chez Zelle (Voie des Hennuyers 3 – 1348 Louvain-la-Neuve)- Gratuit